Bibliographie de Théodore Parker (1810-1860) par Dean Grodzins, parue en 2008 sur le site de l'Unitarian Universalist Historical Society (UUHS),
http://www25-temp.uua.org/uuhs/duub/articles/theodoreparker.html
traduite en français par Noëlle Colle (mai 2008),
les sous-titres sont de La Besace des unitariens
Théodore Parker (24 août 1810,10 mai 1860) fut un prédicateur, un conférencier, un écrivain, un intellectuel connu et un réformateur de la religion et de la société. Il a joué un rôle majeur en aidant les unitariens à se détacher d'une foi basée sur la Bible et en créant, quant à l'activisme clérical, un précédent qui a inspiré des générations de responsables religieux. Bien que classé avec William Ellery Channing comme le plus important et influent pasteur de l'Eglise unitarienne du XIX° siècle, il a été en son temps très controversé et, ce qu'il a légué à l’unitarisme-universalisme, demeure contesté.
du calvinisme à l’unitarisme
T. Parker naquit le 24 août 1810 à Lexington, Massachusetts ; il était le plus jeune d'une famille nombreuse de fermier. Pendant sa jeunesse il fit partie de l'Eglise de Lexington. Ce fut une longue histoire de calvinisme tolérant puis, encore jeune garçon, évoluant sans heurt, il devint unitarien. Cependant, il admirait la ferveur des évangélistes et, devenu jeune homme, il envisagea de se convertir au calvinisme orthodoxe.
Son sentiment religieux s'est en partie développé en réponse à une tragédie domestique A l'âge de 27 ans il avait perdu une grande partie de sa famille : ses parents et sept de leurs neuf enfants - principalement à cause de la tuberculose ; sa mère mourut quand il avait 12 ans. A la suite de ces deuils T. Parker acquit une solide croyance en l'immortalité de l'âme et en un Dieu qui ne voudrait pas laisser un mal durable arriver à aucun de ses enfants. Cette solide croyance en la bonté de Dieu le conduisit à rejeter la théologie calviniste parce que cruelle et déraisonnable
l’ambition d’appartenir à l’élite bostonienne
C'est aussi l'ambition qui a poussé T. Parker a devenir unitarien. Il rêvait de faire partie de l'élite de la société bostonienne, généralement unitarienne. D'une intelligence précoce et conduit par la volonté d'être le meilleur, il devint instituteur à l'âge de 16 ans. A 19 ans il réussit l'examen d'entrée à Harvard mais n'ayant pas les moyens d'assumer les frais de scolarité, il étudia tout seul la totalité du programme de Harvard. En 1832 il ouvrit une école privée à Watertown. A cette époque il rencontra sa future femme, Lydia Dodge Cabot, la plus jeune enfant d'une famille unitarienne riche et très connue.
T. Parker avait pensé faire du Droit mais sa solide piété le poussa à devenir pasteur. Pratiquement tout seul il étudia le latin, le grec, l'hébreu, l'allemand, la théologie, l'histoire de l'Eglise et la Bible. En 1834, malgré l'absence de diplômes, il fut admis à Harvard Divinity School dans une classe avancée. Un bienfaiteur, sans doute un membre de la famille Cabot, en paya les frais.
A Harvard, T. Parker étudia avec "voracité", devint chargé de cours en hébreu et, pendant quelque temps, enseigna lui-même chaque mois l'étude d'une nouvelle langue ; en 1836 il disait connaître "vingt langues". Il avait en même temps beaucoup d'activités extérieures; entre autres il édita pour les étudiants un journal d'études bibliques, le Christian Register.
Il acheva ses études à Divinity Scool au printemps de 1836. En avril 1837 il se maria avec Lydia Cabot. En juin de la même année, il fut ordonné pasteur de l'Eglise unitarienne de West Roxbury [ci-contre], laquelle ne comptait que 60 membres adultes. Il accepta ce poste peu important à la demande de sa belle-famille qui vivait dans les environs.
T. Parker se rendit compte qu'il pouvait en même temps assumer le peu de charges de sa petite paroisse et continuer à mettre la plus grande partie de son énergie à étudier et à construire sa réputation d'homme de lettres et érudit. Il lut des milliers de livres, écrivit un grand nombre de courtes nouvelles pour le Register , aussi bien que des articles littéraires importants pour divers journaux y compris la revue périodique unitarienne : The Christian Examiner. En même temps il se fit connaître autour de Boston pour l'intelligence, l'éloquence et la sincérité de ses sermons. Son point de vue théologique fit cependant de lui une figure de plus en plus controversée.
Il acheva ses études à Divinity Scool au printemps de 1836. En avril 1837 il se maria avec Lydia Cabot. En juin de la même année, il fut ordonné pasteur de l'Eglise unitarienne de West Roxbury [ci-contre], laquelle ne comptait que 60 membres adultes. Il accepta ce poste peu important à la demande de sa belle-famille qui vivait dans les environs.
T. Parker se rendit compte qu'il pouvait en même temps assumer le peu de charges de sa petite paroisse et continuer à mettre la plus grande partie de son énergie à étudier et à construire sa réputation d'homme de lettres et érudit. Il lut des milliers de livres, écrivit un grand nombre de courtes nouvelles pour le Register , aussi bien que des articles littéraires importants pour divers journaux y compris la revue périodique unitarienne : The Christian Examiner. En même temps il se fit connaître autour de Boston pour l'intelligence, l'éloquence et la sincérité de ses sermons. Son point de vue théologique fit cependant de lui une figure de plus en plus controversée.
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