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le calice des unitariens

chaque communauté unitarienne arbore un blason ou un logo. Voici celui des unitariens qui sont regroupés au sein de l'Assemblée fraternelle des chrétiens unitariens (AFCU). Voir sur son site à la rubrique "le calice des unitariens"
http://afcu.over-blog.org/categorie-1186856.html


 

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22 juin 2012 5 22 /06 /juin /2012 14:46

 par Lawrence M. F. Sudbury, publié sur la page Facebook de l'International Council of Unitarians and Universalists le 22 juin, traduit en français par Jean-Claude Barbier.


Voir, sur ce même site, nos articles précédents sur cette personnalité : « Fernandino Bracciforti et le début de l’unitarisme en Italie » (4 octobre 2010,  lien),  « Les unitariens à Milan en 1875 » (7 mai 2007, lien).

 

Né à Fermo le 15 novembre 1827 de Earl Vincenzo et de Giulia Cioccolanti, Ferdinando Bracciforti termina ses premières études au collège des Barnabites de Parme et entra comme page à la cour de Maria Luisa.


fernandino_bracciforti_1.jpgEn 1848, lors des premières manifestations patriotiques italiennes, il se porta volontaire et combattit  à Pastrengo et à Novara, sans oublier de poursuivre ses études et d’obtenir un diplôme en droit. Mais il ne voulut pas endosser la toge d’avocat et préféra se consacrer à l'étude des langues anciennes et modernes et en particulier de l'anglais. Il enseigna l’anglais dans les principales écoles de Milan, y compris l'École polytechnique, durant plus de 40 ans, avec des interruptions seulement occasionnelles. Il publia plusieurs livres qui devinrent immédiatement des jalons incontournables pour l’enseignement de l’anglais en Italie. C’est précisément par cette étude de la langue et de l'histoire des Anglo-Saxons, qu’il a pu élargir ses idées politiques, sociales et religieuses : ce qui l'a éloigné de l'Eglise catholique, d’abord afin d’adhérer à une évangélisation plus générale (et pas seulement catholique) dans un premier temps et, plus tard, à la foi unitarienne.

 

illustration : une réédition récente de l'oeuvre littéraire de F. Bracciforti

 

Généralisées en Europe, grâce aux travaux du pasteur américain William Channing Ellery pasteur, les idées unitariennes répondaient parfaitement à sa mentalité rationaliste et non conformiste. F. Bracciforti voyait en elles non seulement la base d'une foi permanente, mais aussi un élément clé pour une politique nationale unifiée contre le conformisme clérical, étriqué et dogmatique, de l'Église catholique. En ce sens, il n’est pas sans incidence de constater que la théorie unitarienne eut une influence sur une grande partie des patriotes italiens, auprès des savants les plus croyants et d’une façon plus générale, en cette période de turbulences, auprès de tous ceux qui étaient sensibles aux problèmes religieux, y compris quelques-uns des grands protagonistes démocrates du "Risorgimento" italien, tels que Garibaldi et Mazzini.


Dans les premières années de la décennie 1860, F. Bracciforti, après avoir répudié le culte catholique, a rejoint l'Eglise évangélique italienne de Milan, dans laquelle il est resté pendant une dizaine d'années. Son approche de la thèse unitarienne est venue à une époque où la papauté préparait le concile œcuménique Vatican I [ndlr - 8 décembre 1869 - 18 juillet 1870], lequel conduira à la proclamation de l'infaillibilité pontificale et à un resserrement du fossé qu’il y avait entre l'État italien et l'Église romaine.


La prolifération des associations de dissidents catholiques et l'accentuation de la polémique contre la ligne de Rome semblait préparer un environnement dans lequel la propagande chrétienne libérale, déjà commencée par Pietro Sbarbaro, pourrait aller plus loin et dans des voies nouvelles, et viser désormais des objectifs concrets.


Le début de 1869, avec la publication de "La Réforme du dix-neuvième siècle", un bimensuel unitarien qu’il fonda à Milan et qui malheureusement cessa de paraître en novembre 1872, correspond au point culminant de l'engagement religieux de F. Bracciforti. Récemment converti à l’unitarisme, ce dernier voulait non seulement présenter l'unitarisme à un large public, mais aussi rassembler toutes les forces anti-trinitaires du pays. Compte tenue de la variété et de la divergence des points de vue de ceux qui ont collaboré à la revue et aussi de la formation profondément libérale et tolérante de son directeur, la ligne de "La Réforme" était calme et réfléchie, et il n'y eut pas de polémiques sur des sujets avec le ton agressif qui, au contraire, caractérisa le travail de son contemporain Sbarbaro.


Soit dit en passant, «La Réforme du XIXème siècle » faisait face aux grandes questions religieuses de l'époque, parfois en les plaçant dans un contexte européen et mondial, et visait à introduire, parmi un public populaire, les principaux résultats de la critique biblique et historique de l’époque.


Le lien entre l'action de renouveau religieux et celle de l'unité nationale a été assurée par les dirigeants de la revue, y compris quelques-uns des noms les plus importants de la scène patriotique d’alors, comme Giuseppe Garibaldi, Aurelio Saffi, Ausonio Franchi, Aristide Gabelli, Terenzio Mamiani et Giulia Caracciolo. Avec eux, et en tant que correspondant officiel de "La Ligue internationale pour la paix et la liberté", F . Bracciforti réussit à entreprendre une propagande incessante pour la paix, en soutenant l'idée futuriste d’une Constitution des États-Unis d'Europe.


L’activisme unitarien de F. Bracciforti fut également impressionnant en ce qui concerne l’organisation à Milan, en 1875,d’une Eglise unitarienne qui a atteint le nombre de 80 membres, ce qui était proprement incroyable dans le contexte italien de l’époque. Malheureusement, son action, qu’il poursuivit par des traductions d’œuvres unitariennes anglaises et américaines, des brochures diverses et des discours publics, n'a pas obtenu d’effets durables : le rationalisme religieux ne pouvait qu’égratigner superficiellement les murs de la forteresse catholique italienne ; au moins son travail contribua-t-il à élargir l'horizon de la culture religieuse du pays.


F. Bracciforti mourut à Milan le 20 avril 1907. Après sa mort, l'Église unitarienne, qui avait des membres dans certaines des grandes villes, disparut peu à peu, vivotant avec des hauts et des bas jusqu'au début de l'après-guerre. Elle fut absorbée, dans de nombreux cas, par les Libres croyants radicaux italiens de Gaetano Conte.

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27 mai 2012 7 27 /05 /mai /2012 18:32

Etats-Unis--UUA--flamming-chaliceeditrj18mt.pngAprès les 7 principes de l’unitarisme-universalisme - qui ont été repris avec quelques modifications par ceux de l’ICUU ( lien) - il y a les 6 sources de cette nouvelle approche du religieux. Le texte original est en anglais sur le site de l'Unitarian Universalist Association (UUA) of Congregations (lien), avec une version en espagnol ; il est traduit ici par Jean-Claude Barbier (France).


L’unitarisme-universalisme (UU) provient de nombreuses sources :


1 - L'expérience directe de ce mystère transcendant et prodigieux, affirmée dans toutes les cultures, qui nous pousse à un renouvellement de l'esprit et à une ouverture aux forces qui créent et soutiennent la vie ;
2 - Les paroles et les actes des femmes et des hommes prophétiques qui nous incitent à faire front aux pouvoirs et aux structures mauvaises avec justice, compassion et la puissance transformante de l'amour ;
3 - La sagesse des religions du monde qui nous inspire dans notre vie éthique et spirituelle ;
4 - Les enseignements chrétiens et juifs, qui nous appellent à répondre à l'amour de Dieu en aimant notre prochain comme nous-mêmes ;
5 - Les enseignements humanistes qui nous conseillent de bien maintenir une ligne conforme à la raison et aux résultats de la science, et nous mettent en garde contre les idolâtries mentales et de l'esprit ;
6 - Les enseignements spirituels des traditions centrées sur la Terre qui célèbrent le cycle sacré de la vie et nous demandent de vivre en harmonie avec les rythmes de la nature.

 

Ces principes et les sources de la foi sont l'épine dorsale de notre communauté religieuse.

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25 mai 2012 5 25 /05 /mai /2012 18:44

"Un homme de caractère libre : Emile Mihière" par Jean-Claude Barbier, paru dans le bulletin n° 116 de la Correspondance unitarienne, juin 2012 (Ndlr - La mention des pages renvoie à son livre autobiographique « Tous les chemins mènent à Rome », publié aux éditions L’Harmattan en 2011, lien)


Emile Mihière est né en 1922 dans une famille marseillaise de petits commerçants, catholiques et bien pensants, où le non respect des règles de bienséance faisait scandale : un grand cousin épousant une protestante (p. 10), un grand-père paternel ayant eu paraît-il une fille naturelle (p. 10), un grand-père maternel mécréant, n’allant jamais à la messe. Tout naturellement, et malgré les sacrifices que cela demande, il entre au pensionnat du Sacré-Cœur, et ses parents l’inscrivent en plus à l’ « Oeuvre Allemand », un mouvement de piété et de scoutisme fondé par l’abbé Allemand. Il aime le sport, la marche, l’escalade dans les calanques marseillaises (avec Gaston Rébuffat qui devint plus tard guide de Chamonix ; dans ses expéditions, il emmène ses jeunes scouts qui sont tout admiratifs de son énergie et ses hardiesses.


Après le bac il choisit la Faculté de Droit (p. 11), puis, à la surprise de ses amis et surtout au regret des étudiantes qui admirent sa sportivité, il entre au Séminaire car il a de la générosité à donner. Bien que ce soit un milieu préservé où l’on garde et sa virginité et sa naïveté des choses du monde, le jeune Emile n’en garde pas un souvenir trop négatif : il apprécie les cours donnés par des professeurs intelligents, notamment en ce qui concerne l’histoire et l’étude biblique d’une manière scientifique (p. 12). Il est également actif en tant qu’animateur au sein de la Jeunesse étudiante chrétienne (JEC).


Mais avec la guerre, le jeune séminariste va être plongé dans les dures réalités du monde puisque « la Classe 22 », celle qui correspond à son année de naissance, est réquisitionnée d’office par les autorités françaises de Vichy pour participer à l’effort de guerre du côté allemand dans le cadre du Service du travail obligatoire (STO). Les séminaristes qui s’y retrouvent sont encouragés par leur évêque car ce sera pour eux un champ d’évangélisation (p. 13). Notre jeune héros se retrouve ainsi en Silésie, au sud de Breslau, dans une usine à métaux où l’on fabrique des obus. Il est travailleur en fonderie, maniant une lourde masse en fer et dont le manche lui-même est en fer ! Il s’enfuit avec ses copains à l’approche de l’armée russe en février 1945. L’évacuation est prévue en juin 45 par le port d’Odessa et la Mer Noire, mais, les bateaux étant réquisitionnés pour les armées, c’est finalement par Berlin et en chemin de fer (arrivée le 10 juillet 45) qu’il retrouvera la liberté.


Retour au séminaire, puis ordination et affectation dans une paroisse ouvrière « aux Crottes » dans le quartier nord de Marseille. Il y constate avec réalisme la pratique d’une religion de convenance, tout à fait éloignée de la foi : « … la plupart des gens ne demandaient rien au prêtre ni à l’Eglise, sinon des rites extérieurs qu’il fallait garder : baptême, communion, mariage et enterrement ». (p. 23). Avec de nombreux prêtres de son temps, il s’engage dans ces milieux populaires avec la volonté de rapprocher l’Eglise de ces gens. Il entre au mouvement de la Paix (p. 23), s’inscrit à la CGT, écrit dans le journal communiste du coin « La Marseillaise » sous le nom d’Emile Carvin, cite volontiers Péguy « Ils ont les mains pures, mais pas de main ! » ; et puis il travaille à temps partiel dans une entreprise de parpaings. Plongé dans ces réalités, les élucubrations théologiques ne l’intéressent plus : « Je ne croyais plus aux dogmes romains. Péché originel, infaillibilité papale, Immaculée conception, etc. » (p. 27).


La douche froide vient en 1954 avec la condamnation des prêtres-ouvriers par le pape. Il est affecté dans une paroisse dite « bourgeoise » ; puis il est nommé aumônier catholique du lycée (mixte) Marcel Pagnol à Marseille. Il sera dénoncé à Rome comme hérétique ! Finalement, il quitte l’Eglise en mars 1965 au désespoir de sa mère. Puis il se marie avec une catéchiste de Lyon qui l’avait aidé au Lycée Pagnol.


emile_mihiere_portrait2.JPGSur l’avis d’un ami pasteur protestant, il s’engage sans état d’âme dans le pastorat protestant. En septembre de la même année, il est à Genève pour trois ans et entreprend une thèse où se manifeste avec éloquence son esprit frondeur : « Mission et colonisation... Dieu et César... Les missionnaires serviteurs de Dieu ou valets de César ? » ; elle sera publié en 1968 par la Faculté de théologie de l’université de Genève (soit 84 p.). Durant ces trois ans, sa femme est infirmière à l’hôpital cantonal (Ndlr - tout près de la stèle élevée en souvenir de Michel Servet). Malgré le thème de sa thèse, les Missions étrangères protestantes de Paris boudent ses services car il est jugé trop à Gauche ! Il se retrouvera pasteur de l’Eglise réformée de France, dans une paroisse à dominante ouvrière, celle à Montrouge, de 1969 à 1972 ; puis à la Mission populaire de Saint-Nazaire : là, il prend la défense des ouvriers du Chantier de l’Atlantique, des objecteurs de conscience, des insoumis de la Guerre d’Algérie, voire même des naturistes !


Il quitte la Mission populaire en 1980 suite à une mésentente entre responsables de la Fraternité. Il retourne à Marseille, cette fois-ci dans le civil, avec un poste d’aide-soignant au centre de rééducation fonctionnelle de Valmante (il y restera deux ans, de 1980 à 1982) - mais il y dénonce (à la télévision française) la non titularisation des aides-soignants. Il a accepté en plus l’aumônerie protestante à la prison des Baumettes - mais se retrouve vite en conflit avec le directeur de cette prison dont il dénonce les méthodes musclées. Exclu de ces emplois, il se retrouve en 1982 au chômage à 60 ans. Finalement, il accepte un poste pastoral pour le secteur de Pau et d’Oléron (commune d’Oloron – Sainte-Marie). Il y restera 17 ans et vivra au hameau de Gan où il retape une vieille ferme.


Il écrit des articles entre 1970 et 1985 dans la revue protestante libérale Evangile & Liberté, et aussi, à partir de 1982 dans Ensemble, le journal protestant du Sud-Ouest ; mais il écrit aussi, entre 1990-1994, des articles qui vont dans le sens de ses convictions anarchistes, pour l’Union pacifiste de France et la Libre pensée Aquitaine.


A la mort de sa femme victime d’une tumeur au cerveau, il retourne à Marseille, précisément à Aubagne en banlieue Est. Il s’y fait des amis parmi les poètes du coin. Mais finalement, il quitte ce paradis provençal en 2012 pour s’installer à Gradignan en banlieue Sud de Bordeaux afin de se rapprocher de ses enfants (un fils et deux filles).

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25 mai 2012 5 25 /05 /mai /2012 09:35

Article à la Une - J'ai rencontré Pierre Bailleux ... Ce fut le coup de foudre, par Emile Mihière, ex prêtre ouvrier et pasteur de l'ERF à la retraite, mis en ligne dans la Besace des unitariens le 6 avril 2012 (lien).

Bibliographie - Emile Mihière, 2011, "Tous les chemins ne mènent pas à Rome", Paris, L'Harmattan, c.r. par Jean-Claude Barbier, mis en ligne dans les Actualités unitariennes du 6 avril 2012, à la rubrique "à contre courant, la page des prophètes" sous le titre "Emile Mihière et les derniers anarchises chrétiens" (lien)

Biographie : Un homme de caractère libre : Emile Mihière, présentation par Jean-Claude Barbier, mis en ligne par La Besace des unitariens, le 25 mai 2012, sous le titre "Emile Mihière, la vie d'un chrétien libre" (lien).

Information : Nous vous recommandons la lecture de la revue électronique trimestrielle de la Libre Pensée Chrétienne (LPC), basée à Bruxelles, qui en est à son 18ème numéro, avec pour celui-ci une réflexion sur "Nos croyances à l'épreuve de la vie et de la réalité", avec des auteurs qui parlent en toute sincérité de l’évolution de leur foi et conviction … et de Dieu revisité à partir de leur propre expérience vécue : Christian Biseau « Je doute … du divin », Edouard Mairlot « Nos croyances à l’épreuve de la vie et de la réalité », Pierre Le Fort « Un testament spirituel ? Plutôt une simple mise au net », Christian Bassine « Le chemin de Dams », Roger Rabu « Vous avez dit « l’Ultime » … Mais quel ultime au bout d’un si long chemin ? », Jacques Musset « Pentecôte », Marie-Jeanne De Pauw « De Jésus à Jésus en passant par Darwin », Alain Dupuis « Du Dieu du dehors au Dieu « centre », Jean Gondry et Paul Tihon « Comment vivre une foi personnelle et adulte dans une Eglise globalement conservatrice ? ». Pour contact et s’abonner à la revue voir le site du mouvement (lien).

Message d'envoi du 25 mai 2012, par Jean-Claude Barbier

interfaith_Rehnberg_memorial_UU_church_of_Rockford_-Illinoi.jpgNé avec le courant anti-trinitaire au sein des Réformes protestantes du XVIème siècle européen, l’unitarisme n’est pas encore très connu dans notre pays, mais nous constatons qu’à nos militants et sympathisants s’ajoutent de très nombreuses personnes qui, au terme d’une vie dense et sincère, s’interrogent sur Dieu, sur le mystère de la Vie, sur notre relation à Jésus, sur le Royaume promis et sur l’au-delà, etc., en des termes souvent très proches des nôtres.
C’est ainsi que nous vous conseillons la lecture du livre d’Emile Mihière, séminariste sportif et animateur de mouvements de jeunesse catholiques, aumônier de lycée, prêtre ouvrier, pasteur protestant, engagé dans la Libre-pensée, etc. Dans le même sens, nous vous conseillons la lecture du dernier n° de la revue trimestrielle de la Libre pensée chrétienne (LPC n° 18) particulièrement riche en itinéraires spirituels. Pour contact et abonnement (lien). Bilan de vie, bilan de nos croyances religieuses : c’est aussi ce que nous avons proposé dans plusieurs n° de nos Cahiers Michel Servet (lien).
Que chacun s’exprime, disait Paul aux communautés chrétiennes naissantes, pour l’édification de tous ! Nos colonnes et nos pages de site sont ouvertes aux expressions des uns et des autres quelque soit sa foi et ses propres convictions dès lors qu’il y a sincérité et franchise, ouverture aux autres et tolérance. A vos plumes Cher(e)s Ami(e)s pour vous exprimer et que ce soit le temps de l'inspiration puisque nous sommes à la veille de la Pentecôte !

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22 avril 2012 7 22 /04 /avril /2012 12:06

Article à la Une : "Christianisme d'ouverture et cohérence ; à partir de l'expérience des unitariens français", note de Jean-Claude Barbier, le 2 avril 2012, mis en ligne le 22 avril 2012 sur le site "Unitariens français" du Conseil des unitariens et universalistes français à la rubrique "le forum des unitariens francophones" : (1) l'expérience historique des unitariens français (lien), (2) Pour un unitarisme contemporain plus cohérent (lien).

Libre propos de Gérard Mantion : "l'interpellation d'un néo-païen aux unitariens français", mis en ligne le 22 avril 2012 sur le site "Unitariens français" du Conseil des unitariens et universalistes français, à la rubrique "le forum des unitariens francophones" (lien).

Message d'envoi du 22 avril 2012 par Jean-Claude Barbier :

A une époque où les chrétiens se sont mis à s’intéresser à d’autres religions de par le monde, les unitariens apportent volontiers leur expérience (en France depuis 1986) puisque toutes leurs activités, y compris le culte mensuel organisé par l’Eglise unitarienne francophone, sont ouvertes à tous. Il s’agit là de partager des espaces d’activités, ce qui va bien au-delà des simples rencontres œcuméniques ou inter-religieuses.

A la suite du Manifeste d’Avignon d’août 2007, qui déjà posait les conditions d’une ouverture des communautés chrétiennes unitariennes aux autres croyances et philosophies, le présent bulletin avance quelques propositions pour une meilleure cohérence au sein de l’unitarisme contemporain entre tous les courants libéraux qui se sont agrégés à l’unitarisme chrétien depuis le XXème siècle. Cette ouverture aux autres est importante ; mais elle doit savoir se gérer.

En exemple pratique, l’interpellation d’un néo-païen, Gérard Mantion.

Qu’on se le dise, l’unitarisme est une mouvance discutante (en toute convivialité) et non ronronnante ! Venez nous rejoindre au sein de notre groupe "Unitariens francophones" sur Facebook (lien). Vous y serez le ou la bienvenu(e).

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19 avril 2012 4 19 /04 /avril /2012 19:50

Neuchâtel, ville suisse située au bord du lac de même nom, sur le flanc sud du massif du Jura, est citée pour la première fois en 1011. Elle fut gérée par des comtes jusqu'en 1458, qui y construisirent un château qui donna le nom à la ville « Nouveau château » , puis elle passa sous l'autorité de la famille française d'Orléans-Longueville. La Réforme du XVIe siècle, y fut introduite en 1530 par Guillaume Farel, et imposée à la comtesse catholique de Jehanne de Hochberg avec l’appui de Berne. La Vénérable Classe ou Compagnie des pasteurs fondée en 1535, demeura quasiment autonome, tant au point de vue doctrinal qu’au point de vue administratif et financier. En 1707, la ville passa sous l'autorité des rois de Prusse. En 1814, elle adhère à la Suisse en formant le canton de Neuchâtel. Le 1er mars 1848, c’est la Révolution et le canton devient une république.


Les premiers pasteurs réformés furent d'anciens curés, puis, dans la seconde moitié du XVIe siècle, des maîtres d'école que la Compagnie des pasteurs consacrait par imposition des mains. La Classe procurait en privé des leçons théologiques de base; ceux qui se proposaient pour le "saint ministère" (les "proposants") complétaient leur formation dans une Académie "étrangère" (Bâle, Strasbourg, puis Lausanne, Genève, Saumur entre autres et plus tard, quand Neuchâtel sera devenue principauté du roi de Prusse, Berlin, Marbourg, Tübingen, Greifswald, etc.). Cette double voie de formation, privée, ecclésiale et neuchâteloise d'une part, publique, académique et étrangère d'autre part, deviendra courante; même quand Neuchâtel disposera de sa propre Faculté de théologie (voire de deux facultés !), les étudiants iront fréquemment parfaire leur formation dans une faculté extérieure.


La Prusse, pour faire pencher en sa faveur le choix des Neuchâtelois, en 1707, promit une académie (= une université), celle ci se fera attendre jusqu’en 1838 et la première Académie de Neuchâtel est, enfin, inaugurée en 1841. Elle ne formait toutefois pas les futurs pasteurs car, jalouse de son monopole et de son indépendance, la Classe des pasteurs avait repoussé en 1838 les offres du Gouvernement désireux d'intégrer l'enseignement de la théologie et la formation des pasteurs dans la première Académie !


A une bourgeoisie enrichie par le commerce international au XIIIIè siècle, ce sont ajoutés, au siècle suivant, des milieux ouvriers avec l’horlogerie, la chocolaterie Suchard, les forges et scieries Martenet, la fabrication d'indiennes, puis l’arrivée du chemin de fer. Lorsque Ferdinand Buisson arrive en 1866, ces milieux sont déjà fortement déchristianisés et commencent à voter socialistes.


Avec l’institution de la République, une nouvelle loi ecclésiastique faisait passer l’administration suprême de l’Eglise de la Vénérable Classe à l’autorité civile, donc à l’Etat. Un synode formé de laïcs et d’ecclésiastiques est désormais chargé de s’occuper du domaine spirituel et remplace donc la Compagnie des Pasteurs. C’est ce synode qui continue la charge de former des pasteurs. La fondation de la seconde Académie en 1866 (elle deviendra l'Université de Neuchâtel en 1909) ne change pas la donne. C’est elle qui recrute Ferdinand Buisson.


Durant le séjour de ce dernier à Neuchâtel (1866-1870), l’idée de séparer Eglise et Etat semble avoir gagner du terrain. Félix Pécaut, un ami de F. Buisson, est installé comme premier pasteur libéral le 5 décembre 1869 à la Chaux-de-Fonds ; il rentre en France lui aussi l’année suivante après la défaite de Napoléon III à Sedan.


Une proposition est adoptée le 19 décembre 1872 par le Grand Conseil pour permettre à la minorité libérale d’avoir sa part dans les affaires de l’Eglise et pour abolir la consécration pastorale. Mais la situation se complique l’année suivante, en septembre 1873, avec la « Loi Numa Droz ». Celle-ci, proposée par Numa Droz  (1844-1899), un graveur puis instituteur, devenu conseiller d’Etat (et qui finalement sera conseiller fédéral de 1876 à 1892), vise à affirmer la laïcité de l’Etat … mais aussi à contrôler l’Eglise ! * Le même Numa Droz réforma également l'école primaire et rendit facultatif l'enseignement de la religion. L’initiative ne fait pas l’unanimité et la loi passe de justesse; l’Eglise se scinde alors en deux, une « Nationale » (l’Eglise nationale du canton de Neuchâtel) dont les ministres et les lieux de culte sont à la charge de l’Etat, et une « indépendante » (l'Eglise évangélique neuchâteloise indépendante de l'Etat)qui refuse cette collusion.

* par le salariat car, au niveau des principes, la loi affirme «  La liberté de conscience de l’ecclésiastique est inviolable ; elle ne peut être restreinte ni par des règlements, ni par des vœux ou engagements, ni par des formules ou un credo, ni par aucune mesure quelconque ».


Paradoxalement par rapport au manifeste de Ferdinand Buisson et de ses amis, la séparation de l’Etat et de l’Eglise qu’il demandait se fait ici contre l’Etat laïc et est à l’actif des éléments les plus conservateurs !


neuchatel_eglise_reforme_evangelique_du_canton.jpgOn se retrouve donc avec deux Eglises, deux écoles pastorales pour former les ministres du culte, mais ce n’est pas la guerre pour autant ! L’Eglise « nationale » s’avèrera plus ouverte (c'est la Faculté "nationale" qui accueillit en 1912 la première étudiante ; elle venait de... Pologne ! et s'appelait Lucie Schmidt), mais il n’y aura pas de différence de théologie (là aussi un désaveu du manifeste de F. Buisson), et une réunification (envisagée dès 1920) s’effectuera le 3 juin 1943 au sein de l’Eglise réformée évangélique du canton de Neuchâtel (EREN).


Séparée de l'Etat, mais "reconnue d'intérêt public", l’EREN signa avec l'Etat un concordat dans lequel fut fixé le statut de la Faculté de théologie. Celle-ci fit désormais partie de l'Université; une commission des études, nommée par le Synode, assurait le lien entre elle et l'Eglise. Nommés par le Synode, les professeurs, agrégés au corps pastoral de l'EREN et donc pasteurs, faisaient partie du Sénat de l'Université. Leur traitement était à la charge de l'Eglise.


En 1980, la Faculté de théologie intègre juridiquement l'Université et retrouve un statut d'Etat. Le corps enseignant est nommé par le Conseil d'Etat, sur proposition du Conseil des Professeurs. La Faculté doit, au préalable, requérir l'avis du Conseil synodal. La Faculté peut assumer en toute indépendance sa tâche académique et l'Eglise reconnaît en elle l'instance universitaire dont elle a besoin pour la formation de ses futurs ministres.


Sources :
- message de Charles-Henri Matile du 2 avril 2012 faisant référence à des brochures éditées par le Canton pour célébrer, en 1948, le centenaire de la Révolution de 1848 (et où Ferdinand Buisson est cité). Voir aussi le témoignage de Charles-Henri Matile sur l'après Ferdinand Buisson (lien).
- article dans l’encyclopédie Wikipedia (lien).
- site de la Faculté de théologie de l’université de Neuchâtel (lien)
- site de l’Eglise réformée évangélique du canton de Neuchâtel (EREN) lien.

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19 avril 2012 4 19 /04 /avril /2012 11:59

Charles-Henri Matile, Neuchâtel (Suisse), message du 29 mars 2012 :


Merci de m’avoir permis de faire connaissance avec cet extraordinaire Ferdinand Buisson dont j’ai lu le manifeste de 1969 avec attention (lien), ainsi que divers événements de sa vie sur le site de La besace unitarienne.


Il a donc enseigné, très jeune, à l’académie de Neuchâtel, à 10 km de chez nous, de 1866 à 1870. Son manifeste est un modèle de clarté et de bon sens et, ce qui m’a le plus frappé, c’est qu’il contient tous les ingrédients de l’unitarisme, mais si le terme même n’y apparaît jamais !


Le site de la Faculté de théologie de l’université de Neuchâtel (unine.ch) fournit quelques éléments des péripéties de l’Eglise protestante neuchâteloise (lien). Séparation donc peu après 1870 en une Eglise dite nationale avec des pasteurs payés par l’Eglise/Etat et une Eglise dite indépendante avec des pasteurs payés par les paroissiens. Chacune ayant sa propre faculté de théologie à l’Université (Académie). Je pense que l’activité déployée par F. Buisson et autres a nécessairement joué un rôle dans cette séparation.


Ce qui me surprend davantage, c’est que la nouvelle Eglise indépendante n’était, déjà à ses débuts, pas si libérale qu’on pourrait le croire. Pourquoi ? Probablement parce que les idées de Buisson ont mieux convaincu sur le plan socio-politique que sur le plan théologique. Peut-être que les gens n’osaient pas souscrire à une telle verve, si louable fut-elle ! Il faut aujourd’hui prendre la relève pour sauver ce qu’il reste du christianisme.


charles-henri_matile_et_ses_petits_enfants.JPGJe n’en sais pas assez pour savoir quelles franges de la population se partageaient les deux églises. Ma mère venait d’une famille ouvrière rattachée à l’Eglise nationale, mon père, maître boucher-charcutier de son état, venait d’une famille d’indépendants rattachée à l’Eglise indépendante ! Un milieu certes respectable, mais pas suffisamment intellectuel pour parler théologie à la maison. C’est d’ailleurs pour cela que je me sens, en dépit de quelques études, plus près de ma terre que de l’intellectualisme. C’est aussi pour cela que je n’aime pas voir mes petits-enfants, que j’aime beaucoup, avoir peur de se salir les mains. Je leur explique parfois que les mains sont quelque chose qui se lave très bien !


Au temps de ma jeunesse, nous allions plutôt régulièrement au culte parce que la majorité en faisait autant, sans se poser trop de questions. De même que tous les enfants allaient aux leçons de religions. J’ai  retrouvé mon acte de baptême : le 16 mai 1943, quelques semaines avant la fusion, en la chapelle indépendante de Cernier, le village voisin, alors que la paroisse de Fontainemelon, paroisse nationale, avait un temple offert en 1902 à la commune par une riche famille d’horlogers. Au bas de l’acte, dans un coin, le pasteur de Fontainemelon a ajouté : « Baptême inscrit sur le registre de Fontainemelon : Borel, pasteur ».
Et juste après eut lieu la fusion et la victoire de l’orthodoxie, barthiste notamment. Pourquoi ? Sans doute parce que les gros poissons finissent par manger les plus petits.


Cependant, si on ne parlait pas de théologie, mes oreilles se souviennent fort bien avoir entendu mon père pester contre les pasteurs de l’Eglise nationale, avec des remarques du genre : de notre temps, on payait le pasteur et il travaillait, il faisait des visites régulièrement, mais maintenant, etc.


C’est dommage que ce petit canton de 800 km2 et de 170 000 habitants actuellement n’ait pas mieux écouté Ferdinand Buisson. ! Mais bon, le bas du canton, avec Neuchâtel, bourgeoise et un peu guindée comme souvent les chefs-lieux, préféra s’en tenir aux vérités de la « vénérable classe » des pasteurs, tandis que le Haut, avec la Chaux-de-Fonds horlogère et populaire, avec des socialistes trop mécréants pour apprécier même le discours d’une Eglise libérale. Contexte très compliqué.

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11 avril 2012 3 11 /04 /avril /2012 12:33

Article à la Une : " Deux Dieux ? chez deux Monod " par Michel Jas, pasteur de l'Eglise réformée de France (ERF), mis en ligne le 31 janvier 2012 dans La Besace des unitariens à la rubrique "sur le protestantisme libéral " (lien).

Libre propos :" Faut-il abandonner la main de Dieu ? " par Jean-Claude, chrétien unitarien, note du 17 août 2010, mis en ligne le 11 avril 2012 sur le site de l'Eglise unitarienne francophone, à la rubrique "Croyants - non croyants" (lien), traduit en italien par Giacomo Tessaro le 29 avril sur le site de la Congregazione Italiana Cristiano Unitariana (CICU), lien.

Informations :

- " L'Europe unitarienne en 2012 " : une rencontre organisée par l'International Council of Unitrarians and Universalists (ICUU) à Kolozsvar, au siège de l'Eglise unitarienne de Transylvanie, du 31 août au 4 septembre 2012, et à laquelle participeront les délégations française et italienne ; mis en ligne dans les Actualités unitariennes à la rubrique "Unitarisme (ICUU)", le 4 avril 2012 (lien).

- " Les unitariens francophones sont sur Facebook ", depuis février 2012 (lien).

Message d'envoi, le 11 avril 2012, par Jean-Claude Barbier :

S’interroger en toute lucidité sur Dieu ou sur le divin ou sur une transcendance contenue dans la Vie, voici ce que vous propose notre mouvance unitarienne, et dans ce bulletin du mois d’avril en particulier - avec entre autres des voix du protestantisme libéral avec Wilfred Monod (1867–1943), Victor Monod (1882-1938) et Michel Jas (1953-). Pour échanger avec nous de ces transcendances en toute convivialité, vous pouvez rejoindre notre groupe Unitariens francophones sur Facebook (44 membres à ce jour ; vous y serez les bienvenus.
Je profite de ce message pour vous informer de la session qu’organise le pasteur Roger Parmentier, toujours bon pied bon œil à 93 ans, chez lui à La Raynaude, commune du Mas d’Azil en Ariège (tél. 05 61 69 97 44), du 1er au 5 août sur le thème : « Trouver un trésor à tout âge » ; là aussi pour trouver une transcendance dans notre vie quotidienne ?
Je vous souhaite un bon printemps sur la lancée pascale. 

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6 avril 2012 5 06 /04 /avril /2012 11:40

emile_milhere_portrait.jpg" J'ai rencontré Pierre Bailleux ... ce fut le coup de foudre " par Emile Mihière, ex prêtre ouvrier et pasteur de l’Eglise réformée de France (ERF) à la retraite (voir son livre paru en 2011 aux éditions L'Harmattan, lien). Texte à paraître en article à la Une dans la Correspondance unitarienne du mois de juin 2012 (n° 116).


C’était un rassemblement organisé par Evangile et Liberté à Sète dans les années 82-85. Lors d’un repas et une conversation à bâtons rompus, nous avons ressenti une sympathie mutuelle avec le sentiment profond que nous étions bien sur une même longueur d’onde.


Pierre était un fonceur, style Bulldozer, dans le genre du prophète Amos ou de Jean-baptiste l’intransigeant ; il ne faisait pas dans la dentelle et çà me convenait. Il me raconta les péripéties de sa vie quelque peu mouvementée, soutenue toujours avec constance et sans aucun compromis. Pas de cadeaux aux « quand dira-t-on », ni aux bien pensants.


C’était le premier pasteur franc-maçon que je rencontrais et c’est pour cela qu’on l’avait choisi pour aller chercher Pierre Joxe à la gare. Celui-ci était l’invité conférencier de notre session et était à ce moment là ministre de la Justice.


Comme moi, Pierre Bailleux détestait la cléricature et pas seulement celles des Eglises, mais aussi dans toutes les branches de la société : politique, éducation, santé, etc. Il se méfiait de la terrible tentation du pouvoir, de la volonté de puissance qui vicie en profondeur tous ceux qui se prennent au sérieux pour jouer leur personnage.


Mais comme nos conversations entre deux exposés ne nous suffisaient pas, il m’a proposé de me raccompagner chez moi à Oloron (commune d’Oloron-Sainte-Marie, près de Pau). Ndlr. Emile Mihière était alors pasteur protestant de l’ERF pour Pau et Oloron. Ma femme fut ravie de le recevoir et nous eûmes une petite journée très dense en interrogations, questions sur Dieu, la foi, les institutions, le rapport à la politique. Nous avions des amis communs … et aussi des ennemis !  C’est fou que l’on peut échanger, apprendre à se connaître et s’estimer en si peu de temps. Nous nous sommes quittés à regret. Il m’avait demandé un article pour sa revue que je lui ai envoyé. Bien plus tard, j’ai appris son décès avec de la peine. Ndlr. Pierre Bailleux est décédé le 29 janvier 2008.


Il n’est pas facile de dire la vérité de l’Evangile, et les hommes de l’Institution croient souvent qu’en l’édulcorant, un peu ou beaucoup, on la fera mieux passer : il y a le scandale des faibles, mais aussi celui des forts … et la limonade sucrée ne remplacera jamais le bon vin ! Si le sel de la terre s’affadit, il n’est plus bon qu’à être jeté au feu. Pierre, tu es de ceux qui n’a jamais cherché à transiger , je sais que tu fus jusqu’au bout un homme sans compromission … toujours à tes risques et périls. A Dieu, Pierre.

 

Ajout du mardi 10 avril 2012 :

 

patrick_surmont.jpgUn autre témoignage sur Pierre Bailleux : celui de Patrick Surmont, pasteur belge dans la Brabant et enseignant en cours de religion, sur Facebook, le 7 avril 2012. " Pierre était un homme de convictions et un homme très attachant. J'ai fait mon stage pastoral pendant six mois chez lui, à Braine l'Alleud ! Il y a bien longtemps... mais ça reste en moi ! Pour moi, c'était un "homme debout" tout simplement, jusqu'à sa fin. Je pense souvent à lui et regrette qu'il n'y ait pas plus de pasteurs de son acabit. "

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5 avril 2012 4 05 /04 /avril /2012 12:33

Article à la Une : " Un credo pour le christianisme unitarien est-il possible ? Un débat initié par Giacomo Tessaro "  (texte paru le 22 octobre 2010 sur l’ancien site de la Congregazione Italiana Cristiano Unitariana (CICU), dont l’auteur est membre, sous le titre « Un possibile Credo Unitariano »), suivi d'une discussion avec Michele Moramarco, Alessandro Falasca et Roberto Rosso, mis en ligne le 5 avril dans La Besace des unitariens (lien).

Document : " L'unitarisme en Italie en Italie - un bref historique (2004-2012) ", résumé d'une note de Jean-Claude Barbier publiée le 4 avril dans les "récapitulatifs" du site Unitariens français, le site du Conseil des unitariens et universalistes français (CUUF), lien.

Message d'envoi : par Jean-Claude Barbier, le 5 avril 2012

Nous sommes très fiers de vous présenter ce numéro spécial sur l’unitarisme en Italie, lequel fait preuve d’une bonne santé. Vous y verrez la collaboration fraternelle et très positive entre unitariens français et unitariens italiens.

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