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le calice des unitariens

chaque communauté unitarienne arbore un blason ou un logo. Voici celui des unitariens qui sont regroupés au sein de l'Assemblée fraternelle des chrétiens unitariens (AFCU). Voir sur son site à la rubrique "le calice des unitariens"
http://afcu.over-blog.org/categorie-1186856.html


 

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24 septembre 2013 2 24 /09 /septembre /2013 08:15

par  Lawrence M. F. Sudbury

Si l’islam contemporain est très marqué par le développement du radicalisme wahhabite, il n’en a pas toujours été ainsi et les pratiques furent très souvent beaucoup plus tolérantes qu’en Occident. Il en était ainsi, en ce qui concerne l’empire ottoman, à l’époque où l’édit de Torda fut proclamé en Transylvanie en 1568.


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En juillet 1540, le sultan Soliman le Magnifique apprend la naissance de Jean Sigismond, fils du roi de la Hongrie et voïvode de la Transylvanie Jean Zapolya et de sa femme Isabelle Jaggelon. Il envoie alors un représentant personnel qui veillera 24 heures sur 24 dans un angle de la pièce où se trouve la reine pour veiller sur elle et sur son enfant. C'est une décision avisée car le roi meurt deux semaines après. Sur son lit de mort, il donne instructions pour que son fils hérite de ses titres, en violation flagrante d'un accord précédent passé avec Ferdinand, frère de l'empereur Charles Quint, qui est lui aussi roi de Hongrie, contrôlant la seule partie habsbourgeoise (et à qui Jean Zapolya avait promis la réunification du royaume  à son bénéfice après sa mort). Ferdinand, constatant que la noblesse transylvaine suit le revirement de son souverain, passe à l’offensive et va jusqu'à assièger Buda (ndlr - ex partie de Budapest, rive droite). La ville résiste jusqu’en 1541, mais les troupes d’Isabelle sont sur le point de céder lorsque Soliman envoie une armée qui repousse les assiégeants et reprend le contrôle de toute la Basse-Hongrie. Les Turcs confirment le statut autonome de la Transylvanie sous leur protectorat. Etat tampon entre le catholicisme autrichien et l’islam ottoman, elle deviendra l’un des endroits les plus sûrs pour le développement du protestantisme en Europe.

Les ans passent et nous arrivons en 1568. Jean Sigismond est maintenant adulte et, sous l'influence de son chapelain de cour Ferenc David, il se montre favorable au protestants anti-trinitaires (ndlr - tout en restant officiellement de confession catholique) ; mécontents, les calvinistes suscitent de nombreux débats théologiques. Il convoque un concile à Torda et, à la fin des travaux, amplement dominés par David et l’italien Georges Biandrata, médecin à sa cour, il émet l'édit qui porte le nom de la ville. Celui-ci autorise un pluralisme religieux avec les cultes catholique et protestants (luthériens, calvinistes, anti-trinitaires), chaque congrégation ayant le droit de choisir son prédicateur et l’injonction de ne pas s’en prendre à ses biens et à sa personne en cas de désaccord. En pleine période d’une Contre-Réforme agressive, l’événement est notable et l’Eglise unitarienne de Transylvanie en fera la date de sa fondation.

En quoi l’islam ottoman fut il propice à cette tolérance religieuse ? Malheureusement, nous manquons de documents pour jauger de son influence, mais les frontières étaient assurément plus perméables que ne le croient encore de nombreux historiens ; à commencer par le cas de l'Andalus en Espagne entre les VIII et XV siècle. Erasmienne de longue date et humaniste, la reine Isabelle avait déjà, pendant sa régence (son fils étant mineur), promulgué une premier déclaration de tolérance, quoique plus limitée. C’est donc toute une cour qui était acquise à ces nouvelles idées.

Contrairement aux spécialistes ungaro-transylvaniens ou turcs d'aujourd'hui (par crispation nationaliste ?), des historiens anglo-saxon sont plutôt enclins à voir une influence ottomane dans ces événements. George Huntston Williams, par exemple, dans son "The Radical Reform", reconnaît l'impact possible de la diplomatie ottomane quoiqu’il suggère que celle-ci était simplement un simple instrument de politique visant à maintenir l’emprise de l’empire. En fait, la Sublime Porte faisait preuve de souplesse vis-à-vis des coutumes locales pas seulement pour des raisons de stratégie militaire. L'historienne du Moyen Orient Victoria Holbrook nous rappelle que : « Les Ottomans s’avéraient rarement capables d'inclure et de synthétiser les éléments culturels des territoires qu’ils conquéraient, mais ils étaient connus pour la mise en place de structures qui se conciliaient parfaitement avec celles avec lesquelles les gens avaient vécu avant leur arrivée et pour l'ouverture avec laquelle ils permettaient que chaque région choisisse son propre système de vie et croyances religieuses. ». Cela était aussi lié à l’étendue de l’empire. Pour les minorités religieuses, il existait un statut de protection, celui du « dhimmi » en échange d’une taxe (à vraie dire plutôt lourde !). Il n’est donc pas hasardeux de penser que la tolérance fût un trait distinctif de la politique ottomane et qu'elle résultait d’une certaine interprétation de l'islam. Il est connu, par exemple, que les Juifs trouvèrent dans l'empire ottoman un endroit extrêmement hospitalier, au point qu’une diaspora considérable se dirigea vers le Moyen-Orient pendant que l'antisémitisme grandissait dans toute Europe.

Pour dénigrer le développement de l’antitrinitarisme, l’historien calviniste Sándor Unghváry, soutient que « Ferenc David citait le Coran avec plus de plaisir et fréquence que la Bible » et le catholique Croze voit un rapport de filiation directe entre le monothéisme islamique et celui des unitariens ! C'est une histoire vieille (déjà plusieurs fois réfutées) qui trouve son origine dans cette conviction, typique du XVII et XVIII siècle, que la Réforme anti-trinitaire est une première étape vers une conversion à l'islam ; propre à Martin Luther, elle s'était développée avec l’islamophobie consécutive du siège de Vienne. Si Adam Neuser, théologien unitarien se convertit à l’islam, ce fut exceptionnel et parce qu'il était poursuivi pour hérésie. Il y eut cependant, plus qu’on ne le croit, des mariages mixtes dans la Hongrie du XVIème au XVIIème siècle, si bien qu’à la fin du XVIème siècle on établit que les fils devaient suivre la tradition du père et les filles, celle de la mère ! Berkes Niyazi, dans son étude excellente sur le laïcisme turc, signale le cas d’unitariens transylvains qui, persécutés par les Habsbourgeois, trouvèrent refuge – et parfois prospérité en terres ottomanes et accès à d’importantes charges publiques.

Le 24 août 1548, les autorités catholiques locales de Tolna demandèrent au représentant du pacha de Buda de sévir contre le protestant hongrois Imre Szigeti. La réponse fut alors négative et le représentant rappella que le pacha avait émis un "édit de tolérance" : "aux prédicateurs de la foi inventée par Luther il doit être permis de prêcher l'Évangile partout et à tous ceux qui veulent les écouter, librement et sans peur, et que tous les Hongrois et Slaves doivent être aptes à écouter et accueillir le mot de Dieu sans que quelqu’un ne soit en danger, parce que celui-ci (ce mot) est le commandement de la vraie foi chrétienne.". A noter que cet édit de 1548 affirme la liberté de conscience et fait le lien entre la vraie foi et l’écoute libre. En 1568, l’édit de Torda se situe donc à la suite d'édits précédents de tolérance.

Ferenc David pouvait-il connaître ce texte de 1548 ? Comme David (et à la même période), Imre Szigeti avait été étudiant hongrois à Wittenberg et, dans une lettre à Mathias Flacio – lequel était connu aussi de David – , Szigeti évoque cet édit du Pacha. Cet édit était bien connu et en vigueur. En 1574, en Basse-Hongrie, deux prêcheurs défenseurs de la cause anti-trinitaire furent persécutés pour hérésie de la part des autorités locales et l'un d'eux, George Alvinczi, fut mis à la mort sur ordre d'un surintendant calviniste ; des unitariens influents s'adressèrent au Pacha de Buda pour demander justice ; celui-ci déclara l'exécution inhumaine et il ordonna que le surintendant et deux des siens furent mis à mort, mais la sentence ne fut toutefois pas exécutée suite à l’intervention pacifiste d’un prêcheur unitarien de Pécs (ndlr - bourgade en face de Buda, sur la rive gauche du Danube, qui incluse depuis à Buda donna le nom de Budapest)

La politique et le système juridique ottoman ont indéniablement joué en faveur de la Réforme. Entre 1550 et 1570, les protestants en terre hongroise, directement ou indirectement gouvernés par les Ottomans, purent tenir leurs débats doctrinaux et faire face à la Contre-réforme.

Références bibliographiques :

1950 - R. Gibb, H. Bowen, Islamic Society and the West, Oxford University Press.
1952 - E. M. Wilbur, A History of Unitarianism in Transylvania, England, and America, Harvard University Press.
1964 - N. Berkes, The Development of Secularism in Turkey, McGill University Press.
1982 - Braude, B. Lewis, Christian and Jews in the Ottoman Empire : The Functioning of a Plural Society, Hokmes and Meirer.
1983 - J. F. Cadzow, A. Ludanyi, L.J. Elteto, Transylvania -The Roots of Ethnic Conflict, Kent State University Press.
1989 - S. Unghváry, The Hungarian Protestant Reformation in the Sixteenth Century under the Ottoman Impact, The Edwin Mellen Press.
1989 - P. F. Sugar, Southeastern Europe Under Ottoman Rule, 1354-1804, University of Washington Press.
1991 - Ali, P., & Bayerle, G., The Hungarian letters of Ali Pasha of Buda, 1604-1616. Budapest : Akadémiai Kiadó.
1992 - G. Huntson Williams, The Radical Reformation, Sixteenth Century, Journal Publishers.
1996 - K. Péter, Tolerance and Intolerance in Sixteenth Century Hungary, Cambridge University Press.
2000 - G. Murdock, Calvinism on the Frontier : 1600-1660, Oxford University Press.
2003 - V. Holbrook, Islam : Empire of Faith, BBS.

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15 mai 2013 3 15 /05 /mai /2013 14:15

article en français paru dans Evangile et Liberté du 29 octobre 1979


Quelques textes de Francis (= Ferenc en hongrois) David
- « Ni les évangélistes, ni les apôtres n’ont dit mot dans tous leurs écrits sur l’essence, les qualités, trinité, etc. Il est injuste de nous traiter d’hérétiques parce que nous ne voulons pas croire à la substance, aux personnes, aux natures, à l’incarnation. Nous n’avons pas à suivre ce qu’Athanase a dit, mais ce que Jésus a dit. Le Nouveau Testament nous parle clairement d’un Dieu UN, et non d’un Dieu triple et non d’un Christ triple ».
- « Je veux faire connaître à votre Majesté mon humble sentiment. Je vous supplie que mes accusateurs ne soient pas blâmés ni sanctionnés. Ils doivent être laissés libres d’écrire, d’enseigner et de s’en prendre à moi. Ils doivent avoir la possibilité de nous attaquer comme ils le désirent. Ce sera Dieu lui-même qui défendra notre cause » (lettre au roi Jean-Sigismond).
- « Je n’ai lu nulle part dans la Bible que nous devions répandre la parole de Dieu par le fer ou le feu. Les gens ne doivent pas être obligés d’accepter l’Evangile par les armes ou par des menaces. Rien n’est aussi insensé que de contraindre les consciences qui relèvent de la seule autorité du Créateur ».
- « Si je me suis trompé en quoi que ce soit, je remercierais de tout cœur celui qui me montrera plus clairement la vérité évangélique, et je le suivrais sans aucune honte ».
- « Ceux qui sont éclairés par l’esprit de Dieu ne peuvent pas être silencieux, et ne peuvent pas cacher la vérité ».
- « Pour nous, il y a un seul Dieu, le Père ; d’où nous venons et vers qui nous allons. Nous nous tenons sur le fondement posé par Jésus-Christ et avec son aide nous voulons nous y maintenir fermement ».
- « Dans notre recherche de la voie du salut nous n’avons besoin de rien d’autre que des écrits des prophètes, des apôtres et des évangélistes. L’Ecriture est pour le croyant une nourriture douce et forte ; tout ce qu’on y ajoute la transforme en poison ».
- « Pour comprendre le sens véritable des Ecritures, nous ne devons pas être esclaves des interprétations et des décrets humains. Le sens des Ecritures est tellement clair que même un illettré peut les comprendre et en remontrer, avec l’aide de l’esprit de Dieu, aux plus grands savants. La vie et l’âme de l’Ecriture, c’est Jésus-Christ. Connaître Jésus, c’est posséder l’explication de la Bible ».

Francis-David--medaille-1942--par-le-sculpteur-Sandor-Benc.jpgFrancis David :
Né catholique, il s’est d’abord converti au luthéranisme ; après cela, il est passé au calvinisme qu’il a ensuite abandonné pour fonder l’unitarisme (on appelle « unitarisme » la branche du protestantisme qui refuse la doctrine de la trinité). La roi Jean-Sigismond, le pasteur F. David, les députés de la diète de Torda étaient considérés comme des hérétiques par les Eglises catholiques, luthériennes et réformées d’Europe ; on les accusait de trahir et de détester le Christ parce qu’ils ne croyaient pas en sa divinité. Je crois qu’ils ont mieux servi et aimé le Christ que ceux qui en défendaient la divinité par le feu, le fer et le sang. A cette Europe que la passion religieuse conduisait aux pires excès, ils ont donné une leçon de fidélité évangélique.

 

Médaille en terre cuite de Francis David sculptée en 1942 par Sandor Benczédi

 

L’édit de Torda, proclamé 4 ans avant la Saint-Barthélemy par des protestants libéraux, est le premier édit de tolérance de l’Europe, et peut-être de l’histoire du monde.


Le message d’une existence :
N’ayant pas voulu être persécuteur, F. David est devenu un persécuté. IL a été la victime de ceux qu’il avait épargnés. Les dernières semaines de sa vie, avec un procès épuisant et la solitude totale de sa prison, sont émouvantes. Après le succès, il a connu le martyre. Il y a de cela quatre siècles. Malgré le temps, son message reste vivant et actuel : il nous invite à maintenir une fidélité évangélique éloignée de tout dogmatisme, à placer avant tout la sincérité et la vérité, à être ouverts, respectueux et tolérants envers les autres. Si nous savons recevoir et vivre ce message, nous serons les serviteurs de Celui que David a servi de toutes ses forces, le Dieu de Jésus-Christ, le Dieu un. De ce monde, Jésus a dit que l’ivraie ne doit pas être arrachée au seul profit du blé, mais qu’il faut les laisser grandir jusqu’à la moisson. Paul n’a pas recommandé de mettre les hérétiques à la mort, mais seulement de les éviter. En même temps, il nous a défendu de condamner qui que ce soit. Pouvons-nous être plus sévère que Jésus et Paul ? demande François David.
Bien entendu , la tolérance ne signifie pas fermer les yeux sur le mal. Il ne saurait y avoir de tolérance à cet égard. Les théologiens adversaires de François David l’accusèrent d’hérésie et le menacèrent de la peine capitale.

La Diète de Torda en 1568 et la tolérance religieuse
L’enseignement de François David au sujet de la tolérance ne demeura pas solitaire. Il fut en général connu dans tout le pays. Les masses, les dirigeants, Jean Sigismond, prince de Transylvanie, admirent que « la foi est un don de Dieu et ne peut être imposée par la force ».
La Diète qui eut lieu le 6 janvier 1568 à Turda est une pierre blanche dans l’histoire de la tolérance. Elle débuta par une discussion sur des sujets religieux. Sur proposition du prince et selon les directives de François David, elle vota sur le principe de la tolérance religieuse la résolution suivante : « Partout les prédicateurs prêchent et expliquent l’Evangile chacun selon sa compréhension personnelle. Si cela plaît aux fidèles, c’est bien. Sinon, personne ne devra les contraindre car leurs âmes ne seraient pas satisfaites. On leur permettra par contre de conserver un prédicateur dont ils approuvent l’enseignement. Aucun surintendant n’importunera donc ni ne malmènera un prédicateur au sujet de sa religion, en vertu des constitutions antérieures ni ne permettra qu’il soit emprisonné ou destitué de sa charge car la foi est un don de Dieu. Elle vient de ce que l’on entend et cela à travers la Parole de Dieu » (Monumenta Comitalia Regni Transylvanie, vol. 11, 243).
Cette tolérance de fait existante en matière de religion et dans l’attitude populaire devint ainsi loi. Ce fut le signal de la victoire pour ceux qui déclaraient illégal la persécution religieuse et faisaient de la tolérance une chose non seulement autorisée mais obligatoire. Elle marqua la reconnaissance de la religion unitarienne et l’établissement de l’Eglise unitarienne. C’est pourquoi, celle-ci voit dans la Résolution de 1568 son document fondamental.

L’intolérance religieuse mise hors la loi
Il est significatif que, dans le tourbillon des désordres sans merci de la Réforme, alors que le sort réservé aux hérétiques était la mort sous la torture, la Transylvanie pu mettre hors la loi l’intolérance religieuse par un vote parlementaire et un décret du prince (ce fut la première législation gouvernementale dans l’Histoire sur ce sujet). Ce fut, dans ce pays, un exemple sans équivalent de libéralisme religieux à une époque où, ailleurs, tout le monde s’employait à liquider tous ceux dont les vues différaient du canon établi.
L’Edit de Turda est né alors que l’Inquisition faisait le pire pour écraser les protestants en Espagne et en Italie. Aux Pays-Bas, Alva mettait à mort des milliers de protestants et, quatre ans plus tard, le massacre de la Sainte-Barthélemy allait faire 20 000 victimes en France, cependant que, durant 40 ans encore, l’Angleterre continuerait à brûler ceux qui niaient la Trinité. En Pologne et ailleurs, il y eut, il est vrai, des essais de tolérance religieuse, mais ces voix isolées et ces mouvements sans contact les uns avec les autres n’aboutirent jamais à des actes officiels gouvernementaux comme en Transylvanie.
Il est regrettable qu’à cause de l’opposition des classes dominantes privilégiées, du despotisme des princes qui succédèrent à Jean Sigismond et de la Contre-Réforme, la liberté religieuse et l’égalité des droits de toutes les dénominations telles que nous les concevons aujourd’hui ne purent être appliquées à travers l’Edit de Turda.

En conclusion, nous dirons que François David travailla, souffrit et mourut pour la cause de la tolérance religieuse. Son œuvre, sa lutte et son sacrifice contribuèrent de façon créatrice à la formation du libéralisme religieux et du christianisme unitarien. Il apporta une aide authentique au service des hommes et au progrès non seulement de ceux d’aujourd’hui, mais de ceux de demain.

 

page traduite en italien par Giacomo Tessaro sur le site de la CICU le 15 mai 2013 (lien).

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