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le calice des unitariens

chaque communauté unitarienne arbore un blason ou un logo. Voici celui des unitariens qui sont regroupés au sein de l'Assemblée fraternelle des chrétiens unitariens (AFCU). Voir sur son site à la rubrique "le calice des unitariens"
http://afcu.over-blog.org/categorie-1186856.html


 

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29 avril 2008 2 29 /04 /avril /2008 20:23

poème de Malcolm Guite paru dans The Herald - été 2007, traduit en français par Marie-Claire Weber-Lefeuvre.
La Faucheuse est le 
symbole de la mort, en français. L'illustration représente une épidémie de choléra.


Derrière mon dos, comme vous, / Je l’entends toujours, la Faucheuse, / Qui se rapproche.

Ce n’est pas l’aveugle Furie / Qui élague tout sur son passage. / Mais voici ce que je crains : / Les ciseaux d’une époque aveugle, / Coupant à la dérobée / Dans toute l’ampleur du passé / Monotones, quotidiennement supprimant, / Tout ce qui n’est pas à venir / Et ricanant, et critiquant, et tailladant, / extirpant toute communication mystérieuse du texte, / Epluchant toutes les parties qui nous dirigent ailleurs / Que dans notre propre moi encerclé.

Je sais que les anges furent les premiers à tomber, / Chérubin et Séraphin, en spirale, / En un ballet en boucles de textes sacrés, / Brûlant, encre et papier, jusqu’au sol, / La plus petite preuve de ce qui nous concerne, / De notre longue affaire avec Dieu. / Et Dieu lui-même suivra bien assez vite ; / Un petit mot si facile à retrancher, / Un autre petit bout pour le montage du film / Le coup de balai au sommet de l’histoire.

Mais quand même de nuit, sur la pointe des pieds, / Je me dirige vers la porte, pour faire bruire / ces banderoles d’amour grave, / Et je jonche mon cœur de bribes poétiques, / D’espoirs interdits et d’éclats d’argile mystérieux./ Ils m’habitent et passent, froufroutant / En mes rêves éveillés / Et ainsi j’aurai un coeur -une tête- / J’en aurai plein les mains, / Quand les ciseaux viendront me chercher.

Car derrière mon dos, comme vous, / Je l’entends toujours, la Faucheuse, / Qui se rapproche.

 

ajout du 14 juillet 2011. L'auteur de ce poème, Malcom Guite, a discuté de cette traduction sur son site, dans un article du 31 mars 2011, "Found in translation" (lien).

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2 juillet 2007 1 02 /07 /juillet /2007 08:52

The Herald, printemps 2007, résumé et traduction par Marie-Claire Lefeuvre.

Leading article (article à la Une), Andrew Brown.

Moderator's comments (Commentaires du modérateur)Revd Chris Wilson.

Educator, theologian, scholar (Educateur, théologien, enseignant).
David Steers pays tribute (rend hommage) to the UCA President, Revd Dr Arthur Long, a giant of contemporary Unitarian Christian thought (un géant contemporain de la pensée unitarienne chrétienne).

The world turned upside down (Le monde fait la culbute), Andrew Brown finds in the writings of a seventeenth-century Leicestershire shoemaker a vision which still resonates today (A. Brown trouve dans les écrits d'un fabricant de chaussures du Leicestershire au 17ème siècle une vision qui nous parle encore aujourd'hui).

Londres, chapelle unitarienne de Rosslynhill

Résumé :

L’unicité de Dieu, croyance centrale des authentiques communautés unitariennes, implique aussi l’unité de la Création. Vivre cette unicité ne peut être décrit doctrinalement, c’est vivre un monde unifié, sans fractures ni conflits, sans obscurités. Quelqu’un de convainquant à ce sujet est le fabricant de chaussures du Leicestershire, Jacob Bauthaumley, qui au 17e siècle, publia " Les aspects sombres et lumineux de Dieu " (The light and dark sides of God - 1650). Ce livre fut condamné comme blasphématoire et son auteur condamné à avoir la langue coupée (bored through ?).

Voici ce qu’il dit : " Oui, je sens que Dieu est dans toutes ses créatures, Homme et Bête, et même dans tout le végétal, du plus grand cèdre au lierre grimpant ; Il est la vie et l’existence de tous ; Dieu habite réellement et, si vous voulez, personnellement, chaque chose et n’existe pas hors de ses créatures. A leur mort, Dieu ne les habite plus et ces choses seront jetées au feu. Toutes les créatures dans le monde n’en forment qu’une seule ; rien n’est en dehors de la nature divine, ou bien est de Dieu, est Dieu ".

On peut en tirer plusieurs déductions : Dieu n’aime pas un homme plus qu’un autre : tous sont semblables à Lui. Dieu habite réellement et substantiellement dans leur chair tout homme aussi bien que celle du Christ. Là où Dieu habite, tout le Paradis, où je mets pour toujours ma joie réside.

Ayant servi dans l’Armée, Bauthaumley ne peut nier le mal sur cette terre, mais ce qui apparaît ainsi doit être envisagé d’un point de vue plus global. Le péché est proprement le côté obscur de Dieu, la simple privation de la lumière. En conséquence le péché ne provoque pas plus la colère de Dieu que la sainteté sa bénédiction. La raison pour laquelle nous faisons une distinction entre l’homme mauvais et l’homme bon ne réside pas dans l’homme, mais dans le fait que l’être divin apparaît plus glorieusement en eux. Selon Sa volonté, ils ne firent pas plus en embrassant le Christ qu’en le crucifiant.

Pour Bauthaumley tout dépend de Dieu et le mal est en réalité aussi un aspect de Dieu. Le mal ne mène donc pas au désespoir mais à une compréhension, un amour plus grands. Nous devons imaginer un enfer en Dieu. L’ Esprit peut seul nous révéler que les aspects positifs et négatifs de notre monde mortel sont dépendants de l’Unité Divine.

La critique suivante lui fut faite  : sa doctrine menace l’ordre moral et politique à tel point qu’elle détruirait la société. Pourtant elle n’incite pas à faire le mal. C’était mettre le monde à l’envers que d’affirmer que Dieu habitait, non seulement l’homme et la femme, mais jusqu’à la plante, tout ! Non seulement nos gouvernants, mais l’homme ordinaire !

Au point de vue religieux, politique et économique, oui, je pense que l’œuvre de Bauthaumley nous interpelle à nouveau aujourd’hui. Le monde aujourd’hui ne marche pas…alors ?

 

Renewed hope for the lost pilgrim (Espoir renouvelé de retrouver un pèlerinage), Matt Grant looks at how Panentheism can offer a path back into liberal Christianity (M. Grant montre comment le panenthéisme peut croiser son chemin avec le christianisme libéral).

Matt Grant (voir www.renewedhope.org.uk) s’interroge sur les possibilités de revenir au christianisme libéral par le panenthéisme. Le panenthéisme affirme avec le panthéisme, la thèse selon laquelle Dieu contient en soi le monde, mais il s'écarte de celui-ci et se rapproche du théisme dans la mesure où il soutient l'irréductibilité de Dieu par rapport au monde, et donc la transcendance relative.

résumé :

Je diverge peut-être de l’unitarisme historique par mon adhésion croissante au panenthéisme (du grec : tout en Dieu). Ce mot veut dire que Dieu est immanent dans toute la création, mais que, contrairement au panthéisme, Dieu est aussi transcendant, donc cette création est bien davantage que l’univers matériel. La relation de Dieu avec ses créatures est intimement tissée et réciproque, comme l’enfant dans le sein de sa mère, ainsi que le suggère Marcus J. Borg dans son livre " Le Dieu que nous n’avons jamais connu " (The God we never Knew).

Le panenthéisme est présent dans les racines de nombreuses religions (christianisme, judaïsme, hindouisme, sikhisme, soufisme musulman, et d’autres d’Amérique du Sud et d’Asie). Il gagne en importance dans des cercles restreints du christianisme libéral (Marcus J. Borg, Adrian B. Smith et Matthew Fox). La pensée de Daniel J. Shepard fait partie du courant de pensée panenthéiste indépendant des autres religions.

Nous sommes appelés à rechercher une expérience de Dieu qui aille au-delà d’une certaine prière traditionnelle.

Quant à moi, le panenthéisme m’a fait revenir au christianisme, tout en approfondissant mon respect pour toutes les autres croyances.

Lectures conseillées : Marcus J. Borg, How we imagine God matters (Comment nous imaginons que Dieu nous importe) ; Jon Zuck, God in all things (Dieu en toutes choses)

 

The healing power of universalism (Le pouvoir réparateur de l’universalisme), Richard Trudeau suggests a way of overcoming the intolerance many Unitarians feel towards their Christian heritage (R. Trudeau suggère un moyen pour dépasser l'intolérance de beaucoup de chrétiens face à leur héritage).

Richard Trudeau est pasteur à l’église unitarienne-universaliste de Weymouth, Massachusetts. et membre de la New Massachusetts Universalist Convention  http://www.nmuc.org Cette "Convention", fondée le 16 mai 1998, regroupe des UU qui restent fidèles à l'héritage chrtéien de l'Eglise universaliste (laquelle fut une Eglise chrétienne qui fusionna en 1961 avec les congrégations unitariennes), ainsi  que des UU particulièrement sensibles à l'universalisme.

Résumé/traduction :

Après m’être façonné rien que pour moi une foi unitarienne universaliste faite de diverses parties de multiples religions, d’une étude de la nature, et d’humanisme, je me suis un jour demandé pourquoi j’en excluais systématiquement le christianisme, pourquoi j’étais si intolérant, si rempli de colère envers lui. La logique me souffla que tout n’y pouvait être mauvais. C’est ainsi que je séparais, dans la religion de mon enfance, tout ce qui me semblait mauvais de tout ce qui me semblait bon. La sage-femme dans cet accouchement fut l’universalisme. Il employait le langage biblique, et le symbolisme traditionnel me stimula pour faire de nouvelles distinctions :

- entre le point de vue traditionnel biblique d’un seul livre exprimant un seul point de vue, et l’interprétation moderne des textes sacrés séparant les divers livres de la Bible révélant différents points de vue.

- entre le Christ habituel de la chrétienté et le Jésus de l’Histoire

- entre la croix , symbole d’un mythe, celui d’un Dieu mort sur une croix, et la croix, avertissement que la défense des opprimés est une tâche difficile.

Quand ce procédé de mise à plat de la religion de mon enfance fut achevé, je découvris qu’elle ne me blessait plus. Je fus guéri. Et pour la première fois je pus prélever quelques éléments de la foi de mon enfance pour enrichir ma nouvelle foi d’adulte, éléments que je regardai comme un trésor car ils provenaient de mon plus lointain passé. Ainsi l’universalisme me permit de confronter ma religion d’origine aux autres.

Le symbole de la croix au centre d’un rond fut inventé en avril 1946, dans une chambre d’hôtel, à Akron (Ohio), pendant l’assemblée générale des universalistes qui se tenait en cette ville : Le cercle, symbole d’infini, ou du nombre indéterminé des religions ; la croix, au centre, représente le christianisme, origine de l’universalisme, racine de la croissance de notre foi s’ouvrant à d’autres. Nous nous considérons comme " Universalistes d’origine chrétienne " (Albert Ziegler et de Gordon McKeeman, 1989).

 

Castellio's dark irony (L'ironie mordante de Castellion), Sebastian Castellio (1515-1563), one of the great figures in the development of liberal religion, reveals a darkly humorous side. Sébastien Castellio (1515-1563) l’un des personnages les plus célèbres de l’Eglise libérale, révèle un humour noir ...

Voici sa conclusion :

" Nous discutons de tout : pas seulement de la manière d’arriver jusqu’au Christ, mais de sa révélation de Dieu le Père, de la Trinité, de la prédestination, du libre-arbitre, de la nature de Dieu, des Anges, de la condition de l’âme après la mort, d’une multitude de sujets qui, en fin de compte, sont inutiles à notre salut, de sujets qui ne pourront être connus que quand notre cœur sera purifié, car ce sont des sujets qui doivent être perçus spirituellement. (extrait de la préface de De Haerecticis, écrite en 1554 après le meurtre de Servet à Genève cette même année).

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28 juin 2007 4 28 /06 /juin /2007 05:58

Printemps 2007

Leading article (article à la Une), Andrew Brown

Moderator's comments (Commentaires du modérateur)Revd Chris Wilson

Educator, theologian, scholar (Educateur, théologien, enseignant).
David Steers pays tribute (rend hommage) to the UCA President, Revd Dr Arthur Long, a giant of contemporary Unitarian Christian thought (un géant contemporain de la pensée unitarienne chrétienne).

The world turned upside down (Le monde fait la culbute), Andrew Brown finds in the writings of a seventeenth-century Leicestershire shoemaker a vision which still resonates today (A. Brown trouve dans les écrits d'un fabricant de chaussures du Leicestershire au 17ème siècle une vision qui nous parle encore aujourd'hui).

Renewed hope for the lost pilgrim (un nouvel espoir pour le pèlerin désorienté), Matt Grant looks at how Panentheism can offer a path back into liberal Christianity (M. Grant montre comment le panenthéisme peut croiser son chemin avec le christianisme libéral).

The healing power of universalism (le remède de l'universalisme), Richard Trudeau suggests a way of overcoming the intolerance many Unitarians feel towards their Christian heritage (R. Trudeau suggère un moyen pour dépasser l'intolérance de beaucoup de chrétiens face à leur héritage).

Castellio's dark irony (L'humour noir de Castellion), Sebastian Castellio (1515-1563), one of the great figures in the development of liberal religion, reveals a darkly humorous side (S. Castellion, l'un de ceux qui firent progresser le libéralisme, révèle l'un de ses aspects : l'humour noir).

 

 

été 2006

Editorial, Andrew Brown. Traduit par Marie-Claire Lefeuvre et mis en ligne par La Besace des unitariens le 12 juin 07.

Moderator’s Comments (Les commentaires du modérateur), Revd Chris Wilson.

The Mysterious Jesus (Le Jésus mystérieux), Revd Tom McCready.

The Unitarian Tradition: Roots and Boundaries. A personal view  (Les traditions unitariennes : Racines et frontières ; un point de vue personnel), Cliff Reed.

In Memory of Rev Dr Werner Pelz (En mémoire de ...), Dr Phillip Ablett.

Creatures of Light. A meditation (Créatures de lumière. Une méditation), Sabrina Lewins.

Words of Wisdom from The Racovian Catechism 1605. What does Unitarian and Free Christianity offer ? (Paroles de sagesse du Cathéchisme Racovien de 1605 - Qu’offre le christianisme unitarien et libéral ?), Andrew Brown.

 printemps 2006

Editorial, Andrew Brown.

UCA Chair’s Comments (Commentaires de la Chaire de l’UCA), Revd Chris Wilson.

What I Want and Need in a Religious Community (Ce que je désire et ce dont j’ai besoin dans une communauté religieuse), Revd John C. Morgan.

The Road to Emmaus – A Prayer for Easter Day (Le Chemin vers Emaüs - Prière pour le jour de Pâques), Revd Andrew Brown.

Women in Christian Faith (Les femmes dans la foi chrétienne), Revd Jean McNeile.

Is God’s ‘most noble creature’ invincible ? Now I knew there was a reason for learning some Greek ... (Est-ce que " la plus noble créature de Dieu " est invincible ? Maintenant je sais pourquoi j’ai appris le Grec ...), Revd Andrew Brown.

 hiver 2006

Editorial Andrew Brown.

Moderator’s Comments (les commentaires du modérateur), Revd Chris Wilson.

Affirming Oneness - The Unitarian Basis (Affirmation de l’Unicité - Base unitarienne), Revd Clifford M. Reed.Favourite Books of Devotion (Livres de dévotion préférés), Peter Bramhill : A Calendar of Wisdom by Leo Tolstoy (Un calendrier de sagesse par Léon Tolstoï).

Peter Bramhill nous signale, parmi ses livres favoris de dévotion, A Calendar of Wisdom (Un Calendrier de Sagesse), par Léon Tolstoï, traduit du russe par Peter Sekirin, et publié en Grande Bretagne par Hodder & Stoughton en 1997. Pendant près de 15 ans, Tolstoï a recueilli des extraits de la sagesse des siècles en un seul livre, le dernier grand ouvrage de sa vie. Il le destinait à tout un chacun pour une lecture quotidienne ; il rédigeait ce qu’il pensait, réflexion philosophique ou éthique, ensuite il l’illustrait d’un passage de la Bible, ou d’œuvres de grands penseurs. Les cinq dernières années de sa vie, ce fut son livre préféré.

A Prayer (Une prière), Revd Stephen Callander.

The past need not be another country (Le passé n’est pas nécessairement un autre pays), Revd Andrew James Brown (An address given at the Memorial Church (Unitarian), Cambridge 3 September 2006)

Light to a Dark World (De la lumière pour un monde bien sombre), Right Reverend Colin Campbell.

Report on the UCA’s Autumn Synod (Reportage sur le synode d’automne de l’UCA), Held on Saturday 28 October 2006 at The Memorial Church (Unitarian) in Cambridge (tenu à l’église unitarienne du mémorial à Cambridge le 28 10 06).

Review: Teacher, Guide, Companion: rediscovering Jesus in a secular world (Etude : Professeur, Guide, Compagnon : A la redécouverte de Jésus dans un monde séculier), Erik Walker Wikstrom (Skinner House Books, p/b) è by Jim Corrigall.

A Prayer (Une prière), Revd Andrew Brown.

 Hiver 2005

résumés en français par Marie-Claire Lefeuvre mis en ligne sur La Besace des unitariens le 12 juin 07.

Editorial, Andrew Brown.

Upholding the liberal Christian tradition ? (Soutenir la tradition chrétienne libérale ?), Chris Wilson (Reprinted from The Norfolk Unitarian / reproduit de L’Unitarien du Norfolk). 

Unitarian Reconstruction: An Argument For a Colloquium (La reconstruction unitarienne : un argument pour un Colloque), Joe Bord avec la collaboration d'Andrew Brown.

The Future of Liberal Christianity: Will it be the Religion of the Future ? (L’avenir du christianisme libéral : sera-t-il la religion de l’avenir ?), Elek Rezi ; traduit par Marie-Claire Lefeuvre et mis en ligne sur La Besace des unitariens le 12 juin 07.

I. Is there such a bright future ? (Un avenir aussi brillant est-il réalisé  ?) ; II. Understanding our strengths and weaknesses historically (Comprendre d’un point de vue historique nos atouts et nos faiblesses), III. The need to shift the paradigms (La nécessité de changer de paradigmes.

The religion of the future ? The Son of God Passed by Today (La religion de l’avenir ? le Fils de Dieu est aujourd’hui passé par là), Cliff Reed, Montserrat, Catalunya, 7th November 2005.

Bread and Wine are of the Earth (Le pain et le vin viennent de la Terre), Peter Sampson.

A Prayer for Christmas Day (Prière pour le jour de Noël), Andrew Brown.  

Now where have I heard this before ? A glance across the pond (Maintenant où ai-je déjà entendu cela ? Un coup d’œil par delà la mare), Andrew Brown.

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12 juin 2007 2 12 /06 /juin /2007 11:04

Editorial, Andrew James Brown, ministre du culte à l'Eglise unitarienne de Cambridge, The Herald, été 2006, traduit en français par Marie-Claire Lefeuvre

Ils sont comme des arbres plantés le long des cours d’eau, qui donnent leur fruit en leur saison, et dont les feuilles ne se fanent pas. Dans tout ce qu’ils font, ils prospèrent. "  (Psaume I - 1- verset 3 NRSV)

L'Eau bourde à Gradignan (banlieue de Bordeaux), photo J.- C. Barbier

Ces derniers mois, j’ai reçu un ou deux commentaires à propos du langage de la confession de foi de l’UCA - spécialement dans la traduction de " Seigneur et Maître " et de " Christ ". Il est clair que certains peuvent considérer que ces mots sont exclusifs et aimeraient voir ceux-ci abandonnés au profit de termes plus universellement acceptables. L’ennui est que l’on ne peut remplacer des mots que par des mots, et des mots qui n’ont aucune particularité, aucune " souillure " terrestre, n’ont pas non plus de parfum, de mordant, de " sel ". Le philosophe Hegel notait que depuis que le mot " être " était appliqué à toutes choses il n’avait plus aucun sens ! Là est, en dernier ressort, l’inconvénient du langage qui tente d’être universellement acceptable -à la fin il peut n’avoir plus aucun impact.

Mais la position universaliste développée par notre tradition chrétienne libérale unitarienne fut réalisée seulement à cause des expériences particulières et d’un langage partagé par nos membres. La particularité de notre communauté est d’être chrétienne ; son texte, son langage normatif est la Bible, et son expérience, sa réponse à Dieu est comprise à partir de l’imitation de la vie de Jésus et d’une profonde méditation de ses enseignements. C’est pourquoi nous ne croyons pas qu’il faille se prosterner devant le pouvoir humain séculier ou politique, et pourquoi, au lieu d’appeler quelque prêtre, politicien, roi ou dictateur " Seigneur et Maître " ou " Christ " (c’est à dire l’élu de Dieu), en fait nous utilisons ces titres  : un rabbi sans pouvoir et crucifié, un charpentier et un " pauvre criminel ". L’emploi de tels titres est donc profondément subversif et aide à nous diriger vers la seule vraie source de pourvoir qui est notre Dieu.

 

En tant qu’héritiers d’une tradition rationnelle nous sommes terriblement dépendants des mots et, selon moi, cela crée des dysfonctionnements car nous semblons expérimenter seulement leurs limites. Toutefois, s’il y a une grande leçon à tirer de notre condition d’être humain, cela commence à être compris que nous ne pouvons rencontrer l’infini qu’à travers le fini. C’est seulement dans nos limites que nous pouvons intuitivement comprendre l’illimité. En d’autres termes, nous avons à apprendre à être attentifs, par les mots et les phrases dont nous avons hérités, à l’expérience directe de Dieu, de la même manière que les chrétiens orthodoxes sont attentifs, par une icône du Christ, à faire l’expérience de Dieu. Nous devons nous rappeler, comme le grand historien unitarien W. G. Tarrant nous le rappela sagement, " qu’indéniablement on trouve deux caractéristiques d’inégale importance dans l’unitarisme : le rationalisme et le mysticisme (" Unitarianism, Lindsey Press, 1912, p. 3 "). Certainement, nous sommes rationalistes, mais nous sommes aussi enracinés corps et âme dans la mystique, selon notre tradition protestante anabaptiste mystique -comme celui qui a étudié nos ancêtres, les Frères Polonais à la fin du XVIe et au début du XVIIe siècle, aura pu le faire aussi.

 

Ainsi ma réponse aux critiques concernant l’emploi encore en usage d’un langage traditionnel par l’UCA, est de préciser très énergiquement que, attentifs à ces mots mystiquement interprétés, nous pouvons, précisément par eux, développer une vision de Dieu qui, à la fin, inclura radicalement l’universalisme, qui peut toujours défier toutes les visions partiales et imparfaites de l’autorité et du pouvoir humain. Les mots hérités ne nous limitent pas ; en fait ils nous aident à ouvrir les vraies portes qui mènent à Dieu. Cela devient de plus en plus clair pour moi (enfin !) que plus quelques unitariens aujourd’hui essaieront d’imposer un langage religieux minimum universellement acceptable, moins notre tradition religieuse s’approfondira, s’enracinera, gagnera en efficacité. Si nous voulons être une communauté chrétienne libre et unitarienne confiante et fructueuse, alors nous devons une fois de plus trouver notre sécurité dans l’originalité de notre tradition avec toutes ses expériences et son langage. Que cela nous amène les fruits de la bonté, la vérité et la beauté qui expriment en vérité la réalité de l’amour de Dieu ignorant les particularités individuelles de son peuple.

 

Ceux qui apprennent à faire cela deviendront, comme le psalmiste le réalise, "des arbres plantés le long des cours d’eau, qui donnent leur fruit en leur saison, et dont les feuilles ne se fanent pas. Dans tout ce qu’ils font, ils prospèrent. "

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12 juin 2007 2 12 /06 /juin /2007 10:52

The Herald, hiver 2005, sommaire, résumé par Marie-Claire Lefeuvre

Editorial, Andrew James Brown

" La tradition chrétienne libérale unitarienne  est belle, raisonnable et viable pour la foi au XXIe siècle. Je sais que vous partagez mon opinion " Toutefois  elle est constamment attaquée, non seulement par le mouvement unitarien contemporain, mais aussi par le courant principal culturel de notre temps. Nous devons vivre notre foi et l’adapter à notre époque complexe, à notre nouvelle génération (la ré-explorer, la remodeler). Il faut aussi encourager le développement de nouveaux groupes contemporains de théologiens qui persuadent en toute liberté les gens du bien-fondé de nos croyances. " Ainsi l’essentiel de notre tâche est simple : il faut faire renaître spirituellement et intellectuellement notre foi. ".

" Faut-il soutenir la tradition chrétienne libérale ? " Chris Wilson (Reprinted from The Norfolk Unitarian).

La reconstruction unitarienne " Joe Bord, avec la collaboration d’Andrew Brown, pages 2-3

" L’érosion de l’identité unitarienne par les païens, les naturalistes, les humanistes et d’autres révèle simplement un symptôme du déclin moral et philosophique d’une théologie abusivement contraignante. Il faut donc reconstruire… "

Ici, deux citations intéressantes ; l’une de saint Anselme :  Je ne cherche pas à comprendre ce que je peux croire ; mais je crois de telle manière que je puisse comprendre. (Prologion) ; l’autre de Joseph Priestly (scientifique devenu pasteur) : Même si le libre examen amenait à la destruction du Christianisme, il ne devrait pas être interrompu ; car nous devons seulement espérer que le christianisme -que nous supposons vrai- l’emportera, et s’il ne résiste pas au libre examen, ce ne peut être que parce qu’il n’est pas conforme à la vérité.

Puis la question tourne autour du rationalisme, qui fait partie du religieux ; " Les chrétiens unitariens, face à des critiques de plus en plus envahissantes, face à des doctrines naturalistes mal digérées, sont devenus vulnérables ". " Le langage religieux des hommes est allusif et n’est pas exhaustif. … Par exemple, Dieu peut-être à la fois un et trois parce que nous ne comprenons pas bien ce que un et trois veulent dire en relation avec le divin. On ne peut donc pas conclure que l’orthodoxie unitarienne est fausse. De même on ne peut condamner l’humanisme séculier (l’ultime critère étant l’individu évolué) parce que l’on ne sait pas ce qu’est la personne humaine. Il faut reconstruire un enseignement unitarien. En ce sens, le défi du Coran est le bon : " Si vous doutez de ce que Nous avons révélé à Notre serviteur, montrez-nous un chapitre comparable à lui (2 :23) ".

L’avenir du christianisme libéral : sera-t-elle la religion de l’avenir ? " Elek Rezi, pp. 4-8, voir le résumé  dans la rubrique : The Herald.

Où ai-je déjà entendu cela ? Un tour d’horizon ", Andrew Brown, p. 9-10, résumé par Marie-Claire Lefeuvre.

On ne s’y reconnaît plus, chez les unitariens-universalistes. On a dit d’eux qu’ils étaient une fédération de religions. Dans plus d’une assemblée, les athées sont maintenant dominants, et l’UUA prend bien soin de ne pas offenser ces " humanistes ". Certains fidèles sont si désireux d’ouverture qu’ils effacent toute trace de leur propre religion dans leur vie associative, pour n’offenser personne, en sacrifiant ainsi leur vie religieuse. Au choix, vous pouvez tomber sur du christianisme unitarien, du paganisme, une conférence politique, ou une discussion intellectuelle sur les écrits de quelque grand philosophe. Or la tolérance n’est pas l’évacuation de ses propres convictions.

Hélas, beaucoup d’Eglises UU sont devenues hostiles au christianisme et à Dieu dans leurs pratiques ; dans le domaine politique, le salut par la Grâce devient le salut par la législation. Maintenant que va-t-on faire de tout cela en Angleterre ? seul le temps le dira. Si vous êtes intéressés, allez voir le site américain de l’American Unitarian Conference (AUC), association créée en sept. 2000 : http://www.americanunitarian.org/ Certains se demandent si l’AUC est schismatique, bien qu’elle présente de réels trésors du christianisme unitarien

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12 juin 2007 2 12 /06 /juin /2007 10:42

L’avenir du christianisme libéral : sera-t-elle la religion de l’avenir ? " Elek Rezi, The Herald, hiver 2005, pp. 4-8, résumé,  par Marie-Claire Lefeuvre

I. - Cet avenir brillant est-il réellement en germe dans le présent ? existera-t-il réellement ?

Samuel Brassai (1800-1897), né en Transylvanie, protestant, pédagogue, défenseur de la culture hongroise. Le lycée Samuel Brassai à Cluj est géré par l'Eglise unitarienne de Roumanie qui y a son siège épiscopal.

La religion du futur… cette expression est empruntée au célèbre esprit universel transylvanien, scientifique et théologien unitarien : Samuel Brassai (fin du XIXe siècle) ; il écrivit un article dans " The Christian Sower " intitulé " La religion du futur ", article où il combattait les libres penseurs qui, influencés par le positivisme et le rationalisme, voulaient fonder une religion basée uniquement sur l’athéisme et sur les spéculations philosophiques, en écartant la révélation, l’aspect surnaturel et la croyance en un Dieu personnel.

L’unitarisme doit se défendre contre une religion artificielle comme celle-là. Toutefois, le rationalisme doit continuer à jouer son rôle (note 2). La réalité aujourd’hui, c’est que les dynamiques du développement religieux sont loin d’être linéaires, comme les rationalistes modernes l’avaient envisagé cent ans auparavant. Le fondamentalisme croît et le libéralisme décroît, à la fois dans les chiffres et par son influence dans la société. Ce dernier nécessite d’être adapté à notre temps, sans rien céder de l’essentiel….

page 5 - Le XIXe siècle, ce fut l’industrialisation et le développement des sciences, la recherche biblique et théologique, si bien que le libéralisme semblait alors la seule voie. L’optimisme et la croyance dans le progrès des sciences et de la société prévalaient. On pensait découvrir les sources de la souffrance humaine, les mystères ultimes.

Le XXe siècle, c’est la perte de l’optimisme avec la Première guerre mondiale, les goulags et les chambres à gaz, les génocides, les convoitises, les constantes agressions qui mettent en péril la planète elle-même. Ainsi l’on constate que les questions sont plus complexes, la vie plus imprévisible, et l’on revient au dogmatisme. Les attentes de l’humanité, le constant perfectionnement du savoir et de l’éducation que l’on avait prédit, ont échoué. L’irrationalité gagne donc du terrain, fertile aux superstitions, aux sciences occultes, aux fondamentalismes.

Mais nous ferions une grave erreur si nous ne réalisions pas que le besoin d’une aspiration à une religion plus saine, spirituelle, au service de la transcendance, existe toujours.

II - comprendre nos atouts et nos faiblesses historiques (pages 5 - 6)

Le christianisme libéral proteste contre toute organisation autoritaire et dogmatique. Il se caractérise par la liberté intérieure de la conscience individuelle, éclairée par la raison, par sa liberté de questionner, de critiquer, soi-même et les textes sacrés. Le christianisme libéral est à l’origine de la démocratie en Europe, de la prise de conscience de la valeur et de la dignité de l’individu, de la liberté d’entreprendre...

D’autre part, il a été exposé à d’autres influences, telles celles de la science et de la philosophie ; celles-ci n’ont pas toujours été bénéfiques (empirisme, rationalisme…). L’hypothèse darwinienne de l’évolution humaine en progression constante, fut soi-disant trouvée implicitement dans le Nouveau Testament (la " modernisation " des Evangiles) ; les chrétiens libéraux essayèrent de fonder l’approche contemporaine de la science dans la Bible. Cela nous mena dans diverses impasses dont nous devons être conscients si nous voulons comprendre notre " tradition ", nos racines religieuses :

1 - La perte d’une vision spirituelle en profondeur des concepts de Dieu, de l’homme et de l’histoire. L’histoire est vue comme le lieu d’un progrès unilinéaire où les hommes s’amélioreront sans cesse. Au XIXe siècle, sous l’influence de l’utilitarisme et du kantisme, le christianisme libéral tendit à identifier la religion à une vie moralement bonne, ce qui fit perdre les notions de transcendance et de mysticisme. Les aspects éthiques dans l’enseignement du Christ prédominèrent.

2 - La notion d’universalisme, la notion d’un tout (wholeness) se perd : la lutte de l’homme pour sa liberté présente souvent les forces et les phénomènes de la nature comme des ennemis à conquérir. La libre entreprise considère essentiellement les ressources de la nature comme des éléments à exploiter. Ainsi la nature perd-elle son caractère sacré, donc le concept de l’univers formant un tout se perd aussi. On met dans tous les domaines l’accent sur l’activisme, dans le but d’avoir toujours plus et toujours mieux, perdant de vue ses conséquences et les responsabilités humaines de cet activisme par rapport à la vision de l’ensemble.

3 - Les conséquences de ces vues optimistes sur le futur, vues qui conditionnent le présent, sont la perte des racines traditionnelles du christianisme libéral, que l’on renie, ou qui ne servent qu’à des vues erronées sur l’avenir.

4 - La lutte pour les libertés individuelles a mené à un excès d’individualisme, face aux devoirs de la charité et de la solidarité. Au niveau de la société on a perdu aussi le sens de l’universel.

III - La nécessité de changer les paradigmes (page 6)

A un âge où le développement scientifique changea la compréhension de toutes choses, où il devint évident qu’il y a un univers organique de forces fondamentalement interdépendantes et des processus basés sur la mécanique quantique et la relativité, où la condition humaine change considérablement, le christianisme libéral doit de toute urgence redéfinir sa position et redécouvrir sa juste mission dans ce nouveau contexte. C’est un problème majeur et un anachronisme de vivre dans une ère post-moderne selon les modes de vie et les réflexes d’une époque " moderne " qui s’est progressivement évanouie. Le christianisme libéral doit changer ses paradigmes ; il y a là une attente et un besoin :

1 - Le christianisme libéral doit réaliser que les valeurs si prisées autrefois ne sont plus de mise aujourd’hui, et sont même néfastes. Celles qui sont encore valables doivent être présentées dans un langage pour notre temps.

2 - Le christianisme libéral doit redéfinir sa conception du spirituel - opposer au fardeau toujours présent du rationalisme la supériorité de la transcendance- et trouver dans l’adoration et la liturgie des voies pour s’adresser à la complexité de l’âme humaine, des formes appropriées qui servent d’intermédiaire entre cette transcendance et le peuple en quête de sa nourriture spirituelle et religieuse.

3 - Au-delà de l’approche critique et rationnelle de la Bible, si importante jusqu’à aujourd’hui, il est temps de laisser ces textes nous émouvoir, renaître à l’intérieur de nous-mêmes pour qu’ils deviennent, non seulement le fondement de nos arguments, mais une inspiration vivante, passionnée, qui passe par notre communion au passé.

4 - Au lieu d’individualisme, il faut redécouvrir la mission principale des Evangiles : vivre activement la solidarité basée sur l’amour envers nos compagnons : les êtres humains. Oser accepter les faiblesses, les misères, les souffrances et les limites de l’humanité, mais aussi voir le potentiel des gens qui ont besoin d’amour et d’une affection attentive, et que nous préférions voir auparavant de manière artificielle, toujours sains et en bonne santé, s’efforçant d’atteindre la perfection.

5 - Il nous faut retrouver la possibilité de restaurer " le tout " (wholeness) qui est perpétuellement brisé.

6 - Le christianisme libéral doit aller au-delà du " confortable ", de l’approche individuelle (je l’ai découvert moi-même), qui évite même le mot " mission " ; il doit prendre ses responsabilités pour répandre la parole et offrir les valeurs du Christianisme libéral au monde. Ceci est plus spécialement vrai pour introduire la nouvelle génération, de manière responsable, à notre religion, et pour s’assurer qu’elle va continuer à être inspirée par nos valeurs.

7 - Il est nécessaire de préserver nos racines chrétiennes et notre identité. Le christianisme libéral ne sera certainement pas la religion de l’avenir si à un certain moment les chrétiens libéraux eux-mêmes pensent qu’il est conforme à leur libéralisme d’abandonner leurs racines chrétiennes pour que celui-ci puisse être plus universel. Tout embrasser pendant que l’on perd les racines chrétiennes et que le sol se dérobe sous nos pieds. L’authentique universalisme s’enracine toujours dans le particulier, ayant la capacité d’être ouverts aux valeurs des autres mondes religieux.

8 - Une responsabilité historique envers les enseignements de Jésus existe parce que seul le christianisme libéral peut prouver que la religion originale de Jésus est, dans son essence, la plus libérale des religions.

9 - Le christianisme libéral n’étant pas captif d’aucun dogme -par essence non remis en question- il a la possibilité, et ainsi la responsabilité, de promouvoir le dialogue entre les différents systèmes religieux. Nous avons vu que la vertu la plus louée du dernier pape [Jean-Paul II] était son apparente ouverture envers les autres religions. C’est une question de vie ou de mort, si nous pensons à la menace religieuse terroriste et à d’autres souffrances causées par l’affrontement des différentes religions.

10 - A une époque où la question majeure n’est plus la lutte pour la liberté de l’individu contre les institutions, leurs dogmes oppressifs et autoritaires - comme c’était le cas au début du christianisme libéral - mais plutôt la lutte contre l’individualisme destructeur et l’aliénation, et où le souci majeur n’est pas la survie de l’humanité face aux forces de la nature - mais la survie de la nature face aux convoitises et à la destruction de l’humanité - , la valeur essentielle du christianisme libéral doit évoluer de la seule liberté à la liberté combinée à la responsabilité, avec l’accent mis sur la responsabilité.

11 - A notre époque, quand l’individualisme et la doctrine libertaire, égoïste, menacent l’existence même du monde, le christianisme libéral doit défendre fermement certaines valeurs et élever fortement la voix contre certains aspects négatifs du libéralisme économique.

12 - Quand la principale menace est la perte de toutes sortes de choses irremplaçables, depuis les valeurs spirituelles jusqu’aux espèces animales et aux paysages, le sens de la responsabilité amène nécessairement à une attitude de préservation. La nouvelle approche vis à vis de l’existence, considérée dans son ensemble, doit évoluer de la liberté à la responsabilité individuelle, au service de la vie dans son ensemble et de toutes les espèces. l’individualisme doit être remplacé par une approche plus communautaire, et l’engagement actif dans la société doit être encouragé.

13 - A notre époque, les valeurs se relativisent ; le christianisme libéral doit offrir le cadre de valeurs éternelles et inchangées qui peuvent inspirer et relever l’esprit.

IV - La religion de l’avenir doit être une réponse authentique à la quête de l’ultime signification de la condition humaine en relation avec le grand tout (page 8)

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