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le calice des unitariens

chaque communauté unitarienne arbore un blason ou un logo. Voici celui des unitariens qui sont regroupés au sein de l'Assemblée fraternelle des chrétiens unitariens (AFCU). Voir sur son site à la rubrique "le calice des unitariens"
http://afcu.over-blog.org/categorie-1186856.html


 

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16 mai 2011 1 16 /05 /mai /2011 11:32

robert_barclay_lumiere.jpgRobert Barclay, Georges Liens, Jeanne Henriette Louis, La lumière intérieure, source de vie. Présentation par Georges Liens et Jeanne Henriette Louis de l’ouvrage de Robert Barclay, « La Lumière intérieure source de vie : apologie de la vraie théologie chrétienne telle qu’elle est professée et prêchée par ce peuple appelé par mépris les Quakers », Amsterdam 1676, traduit en français en 1702, réédité chez Dervy en 1992 (dépôt légal 1993), dans la collection "Mystiques et religions", 415 pages, avec une présentation de l’œuvre qui fait un quart du volume à peu près.


Robert Barclay, célèbre quaker, est né en 1648 en Écosse, d'une famille riche et ancienne, et mort en 1690. Il embrassa en 1666 ainsi que son père, la doctrine des quakers ; se lia étroitement avec William Penn ; voyagea en Angleterre, en Hollande et en Allemagne, pour inciter des adhésions au quakerisme ; et écrivit plusieurs ouvrages dont le plus connu est l’Apologie de la véritable théologie chrétienne, telle que la professent ceux que par dérision on appelle Quakers, publiée à Amsterdam en 1676, en latin, et dédiée au roi Charles II d'Angleterre ; traduite en français en 1702.


La présentation de cet ouvrage fait mention des différentes tendances au sein de ce mouvement si attachant ; en voici des passages, concernant les relations entre le quakerisme et l’unitarisme :


« Au XVIème siècle apparurent les unitariens (appelés longtemps sociniens, du nom du principal d’entre eux, le Siennois Fausto Socin) qui, fermement attachés à l’unicité de Dieu entendue en son sens le plus rigoureux, rejetèrent le dogme de la Trinité, et par conséquent toute la christologie traditionnelle. Mais ils gardèrent toujours la plus grande vénération pour la personne même de Jésus. Ils voyaient en lui (avec des nuances d’interprétation qui pouvaient varier légèrement d’un penseur à l’autre) le « médiateur » dont parle I Tim. 2,5, l’être qui avait été chargé par Dieu de la plus haute mission providentielle au service de tous les hommes : leur révéler, par l’exemple de sa vie et par son enseignement, la Loi d’Amour dans toute sa plénitude.


Les premiers quakers, parce qu’ils paraissaient, à tort, négliger l’incarnation du « Christ historique » au profit du « Christ intérieur », furent très vite accusés d’unitarisme par leurs adversaires : cela explique le soin que met Barclay à affirmer la croyance des Amis en la plénitude de la divinité de Jésus.


Cependant, par la suite, au début du XIXème siècle, l’unitarisme influença effectivement le quakerisme aux Etats-Unis et y détermina, en 1827-1828, une scission radicale entre les Amis dits orthodoxes, qui s’étaient fortement rapprochés du protestantisme évangélique, et ceux de tendance unitarienne ou « libérale », appelés hicksites du nom de leur chef de file Elias Hicks (1748-1830). Après des dizaines d’années de rupture complète entre les deux groupes américains…ils se réconcilièrent peu à peu à partir de la fin du XIXème siècle, et reconstituèrent vers 1955 l’unité spirituelle de la société des Amis, chacun acceptant de respecter pleinement et sans arrière pensée les convictions de l’autre ...


C’est ainsi, que, parmi les quakers actuels, certains croient…que Jésus est véritablement le fils de Dieu dans le sens le plus traditionnel de cette expression ; et d’autres sont tout proches sur ce point des positions professées par Tolstoï ou par les protestants libéraux, tel le grand théologien Auguste Sabatier, et Albert Schweitzer : ils voient en lui un homme qui a été conscient à un degré exceptionnel, suréminent, de la présence de Dieu en lui comme dans tous les êtres humains, qui a vécu cette présence dans sa plénitude, et à travers qui le message divin – consigné par la suite dans les évangiles – s’est exprimé de la façon la lus parfaite….


Pareille diversité constitue la grande originalité du quakerisme actuel, et l’idéal des Amis est parfaitement résumé en peu de mots dans une formule célèbre qu’ils ont adoptée comme leur règle d’or : dans ce qui est essentiel : unité. Dans ce qui est secondaire : liberté. Mais en toutes choses : charité. »


Information transmise par Yves Lecornec le 15 mai au groupe de discussion « Unitariens francophones » (lien)

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