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le calice des unitariens

chaque communauté unitarienne arbore un blason ou un logo. Voici celui des unitariens qui sont regroupés au sein de l'Assemblée fraternelle des chrétiens unitariens (AFCU). Voir sur son site à la rubrique "le calice des unitariens"
http://afcu.over-blog.org/categorie-1186856.html


 

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3 mars 2014 1 03 /03 /mars /2014 16:56

Introduction à des Journées organisées à Paris les 8-10 avril 2014 (lien) et comportant des visites de musées et lieux historiques, lue dans le bulletin du mois de mars 2014 de l'Unitarian Universalist Fellowship of Paris (UUFP) et traduite en français par Jean-Claude Barbier

 

Leurs vies furent toutes humaines et complexes ; ils connurent les doutes et les peines, mais aussi l’excitation, l’amitié et l’amour. Ils ont contesté les statu quo ; ils ont ré-imaginé la religion, l'éducation et la politique. Emerson, avec ses idées clés sur la confiance en soi, sur la recherche du divin en dehors des Eglises, dans la nature, et son éternelle question « où est ton [véritable] pouvoir ? ". Sa visite au Jardin des Plantes a été une révélation pour lui et provoqua une passion durable pour la science. Margaret Fuller, qui voulait faire de sa vie " une recherche extraordinaire et généreuse " , selon les mots de son idole, Goethe, et dont la rencontre avec Sand l’a confirmé dans le fait que les femmes pouvaient être des créatures à la fois pleinement sexuelles et intellectuelles. May Alcott, une femme seule à Paris entrain d’étudier les arts - une femme aventureuse, courageuse et talentueuse, amie avec Mary Cassatt et à l’époque où le mouvement impressionniste émergeait à Paris dans les années 1870. Elle contribua à faire que le Paris de 1870 - "un vaste atelier d'art ", disait-elle - s'animent pour nous et nous plonger dans le monde des Cassatt, Degas et Renoir. Nous allons marcher dans leurs traces, lire leurs journaux et leurs correspondances, et essayer de pénétrer dans leurs vies ; parcourir les mêmes rues de Paris …


Ralph Waldo Emerson (1803-1882), pour sa première visite à Paris en 1833, était jeune, le cœur brisé par la mort de sa première femme, pas encore sûr de sa vocation, confus et perdu, lorsqu’il mit le pied dans le Jardin des Plantes, le jardin botanique des anciens rois de France. C’était au mois de juillet de cette année. Qui aurait pu prédire que là, en regardant les armoires remplis d’oiseaux empaillés, d’insectes, d’animaux et de fleurs, il commencerait à avoir des idées sur la science et le monde naturel, lesquelles l’accompagneront toute sa vie ? Qui aurait pu prévoir qu’une révélation se passe dans ce petit jardin antique d’un coin de Paris, laquelle affecterait non seulement Emerson, le jeune homme troublé, mais le nouveau pays d'Amérique où il reviendra ?

Margaret Fuller (1810-1850) est une auteur publiée récemment, établie critique littéraire et premier correspondant étranger de sexe féminin quand elle est arrivée à Paris en décembre 1846. Agée de 36 ​​ans, elle avait eu envie de se rendre en Europe depuis son enfance. A Paris, ses jours seront bien remplis à visiter les galeries d'art, à suivre des débats à l'Assemblée nationale, à aller à des conférences à la Sorbonne (mais seulement pour constater qu’il ne lui était pas permis d’y assister !) et à travailler avec un tuteur sur son français. Ses rencontres avec George Sand (1804-1876) et avec le révolutionnaire polonais Adam Mickiewicz (1798-1855) aideront à façonner Margaret en la personne qu'elle est devenue lorsqu’elle quitte Paris pour Rome, afin de s'aventurer plus loin encore dans cette nouvelle aventure européenne.

 
Louisa_May_Alcott.jpgLouisa May Alcott (1832-1888) était une jeune femme qui, dans ses années 30, faisait des choses qui n’étaient pas conventionnels et pas très courantes à l'époque : elle était une femme, seule, et faisant des études d'art. Elle a appris si bien qu'elle a écrit un livre pour aider d'autres jeunes femmes ayant des aspirations similaires : Studying Art in Europe and How to do It Cheaply (Etudier l'Art en Europe et comment le faire à moindre coût). Elle a passé un an à Paris, de 1876 à 1877, vivant près de la place Pigalle et Montmartre, à prendre des leçons avec un nommé Krug [ndlr - sans doute Edouard Krug, 1829-1901, peintre français qui ouvrit une Académie de peinture à Paris en 1876] dans son atelier du boulevard de Clichy. Elle se lia d'amitié avec Mary Cassatt (1844-1926), une artiste américaine qui commençait tout juste à percer dans le monde des Indépendants comme on les appelait alors, groupe qui allait devenir les Impressionnistes.

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